Jean-Yves Le Drian annonce la mort d'un soldat français au Mali

Jean-Yves Le Drian ministre de la Défense. - -
"Cette nuit au nord du Mali, près du massif des Ifoghas, un soldat français a laissé la vie", a déclaré Jean-Yves Le Drian, jeudi matin sur BFMTV et RMC. Ce légionnaire, un sergent-chef du nom de Marcel Kalafut, a sauté sur un engin explosif "improvisé", autrement dit artisanal. Ce sous-officier appartenait au 2e régiment étranger de parachutistes de Calvi.
Il s'agit du "huitième mort" depuis le début des opérations". "Il est mort pour la sécurité et la liberté au Mali. (...) Je tiens à saluer sa mémoire en ce 8 mai", a indiqué le minist
L'opération Serval au Mali se termine
Le ministre a également annoncé qu'il se rendrait régulièrement dans ce pays où se poursuit l'opération militaire française Serval qui "est en train de se terminer dans dans sa phase de guerre frontale".
"Nous sommes en train de nous réorganiser pour avoir une conception régionale du contre-terrorisme", a expliqué le ministre, précisant que 1.000 soldats français allaient être concentrés près de Gao et 3.000 autres sur la "bande sahélo-saharienne".
En Centrafrique jusqu'à l'automne
Le ministre est aussi revenu sur la Centrafrique où les troubles continuent et où il a indiqué qu'il se rendrait "dans quelques jours". Il a insisté sur la nécessité de "ne pas laisser s'installer un vide sécuritaire dont pourrait profiter Boko Haram" et qui à terme constiturait "une menace notre propre sécurité". "2.000 soldats français resteront déployés jusqu'à l'automne" dans ce pays a-t-il aussi indiqué.
L'attitude de Poutine vis-à-vis de l'Ukraine est "grave"
Concernant l'Ukraine et le retrait annoncé mercredi par Vladimir Poutine des troupes massées le long de la frontière avec la Russie, Jean-Yves Le Drian a précisé que cela "restait à vérifier".
Quant aux élections qui doivent se tenir en Ukraine le 25 mai, le ministre a insisté sur la nécessité que cette élection "soit libre". "Dès qu'on commence à toucher aux frontières, on risque la guerre civile", a-t-il analysé, jugeant l'attitude de Vladimir Poutine "grave".
En revanche, Jean-Yves le Drian ne comprend pas "pourquoi on interdirait au président du peuple russe, qui a laissé 9 millions des siens dans la bataille contre le nazisme, de venir aux commémorations du Débarquement".
Le ministre a aussi confirmé que la France a "des avions en Pologne à la frontière de la Russie et des bateaux en mer baltique".
"L'horreur" au Nigeria
Interrogé sur l'enlèvement de 200 lycéennes au Nigeria, Jean-Yves Le Drian a jugé que: "C'est l'horreur, c'est effroyable ce qu'il se passe au Nigeria". Il a indiqué qu'une assistance serait procurée pour aider les services nigérians, sans en préciser le détail de cette intervention. Le président de la République nous a demandé à Laurent Fabius (ministre des Affaires étrangères) et à moi-même de mettre en place les moyens nécessaires pour aider", a-t-il ajouté, sans préciser quels étaient ces moyens.
Nous allons apporter notre assistance pour aider les services nigérians à repérer l'endroit où peuvent être ces jeunes filles, on a les moyens qu'il faut pour ça, et éventuellement aider à les rapatrier", a-t-il expliqué. 'J'ai beaucoup de considération pour vous, M. Bourdin, mais je ne vais pas vous donner mes plans", a-t-il ironisé.
Quant au tweet du député UMP Thierry Mariani sur l'esclavage en Afrique, Jean-Yves Le Drian l'a jugé "peu opportun", rappelant que "Boko Haram est une secte qu'il faut combattre".