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Tollé après le tweet de Mariani sur Boko Haram et l'esclavage

Le tweet du député UMP Thierry Mariani

Le tweet du député UMP Thierry Mariani - -

Le député UMP Thierry Mariani a fait une sortie remarquée à propos de l'enlèvement perpétré par la secte Boko Haram au Nigéria de 200 lycéennes.

Thierry Mariani, député UMP et pilier de la Droite populaire, le courant "droitier" du parti d'opposition, a fait mercredi une sortie remarquée sur Twitter à propos des 200 lycéennes enlevées le mois dernier par la secte nigériane Boko Haram.

"#Nigeria.L'enlèvement par secte #BokoHaram rappelle que l'Afrique n'a pas attendu l'Occident pour pratiquer l'esclavage #Déculpabilisation", a écrit l'élu UMP. 

#Nigeria.L'enlèvement par secte #BokoHaram rappelle que l'Afrique n'a pas attendu l'Occident pour pratiquer l'esclavage #Déculpabilisation
— Thierry MARIANI (@ThierryMARIANI) 7 Mai 2014

Le maire FN de Villers-Cotterêts annule les cérémonies

Au Parti socialiste, un des porte-parole, Olivier Faure, a immédiatement dénoncé des mots "qui n'attendent pas le FN pour justifier l'injustifiable".

Le tweet de @ThierryMARIANI rappelle que #UMP n'attend plus le #FN pour justifier l'injustifiable #esclavage
— Olivier Faure (@faureolivier) 7 Mai 2014

De son côté, Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, a demandé à Thierry Mariani de "retirer ses propos" et à l'UMP "de le désavouer".

Le président par intérim de l'UDI, Yves Jégo, a pour sa part voulu y voir un tweet réducteur. "Je crois que dans un tweet quelquefois la pensée est trop réduite, j'espère que sa pensée a été déformée", a déclaré Yves Jégo lors de l'émission "Questions d'Info" LCP/France Info/Le Monde/AFP.

Mariani "n'honore pas son parti"

Côté UMP, Jean-François Copé a affirmé avoir "profondément regretté" les propos de Mariani. "J'ai eu Thierry Mariani au téléphone, il m'a dit que ses propos avaient dépassé sa pensée et que bien entendu il condamnait comme nous tous le crime atroce" de Boko Haram, a affirmé le président de l'UMP et député-maire de Meaux, juste avant le début de son premier meeting de campagne pour les élections européennes.

Enfin, Patrick Karam, conseiller politique de l'UMP et président du Conseil représentatif des Français d'outremer, s'est montré plus sévère. "En tant que conseiller politique de l'UMP, je lui dis: il n'honore pas son parti. Ce n'est pas avec ce genre de messages qu'il convaincra les Français d'outremer de faire confiance à l'UMP", a-t-il déclaré à l'AFP.

"Le message qu'il donne aujourd'hui surfe sur les peurs, les mythes, les vieux ressorts cachés du Front national", a-t-il estimé.

S.A.