BFMTV
Gouvernement

Gabriel Attal veut généraliser le SNU "plusieurs années avant 2026"

placeholder video
Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education nationale était l'invité de BFMTV-RMC ce lundi matin.

Où en est le Service national universel? Invité ce lundi matin d'Apolline de Malherbe, sur BFMTV et RMC, Gabriel Attal, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education nationale, a livré un bilan d'étape sur la mise en place du SNU, dont il a la charge. 

"On a un premier retour positif"

Après la première phase de juin dernier, durant laquelle 2000 jeunes ont effectué un "séjour de cohésion" de 15 jours en internat, dans une autre région que la leur, les volontaires doivent désormais effectuer l"'acte 2", qui consiste à accomplir deux semaines de mission d'intérêt général auprès d'une association, d'une collectivité ou d'un corps en uniforme d'ici à juin 2020. 

"On a un premier bilan et un premier retour sur les effets de ce séjour. Il est positif. On a à la fois des jeunes qui ont le sentiment d'avoir grandi, d'avoir gagné en maturité, d'avoir appris des choses", a fait valoir Gabriel Attal. "Et on voit des effets sur des jeunes qui étaient décrocheurs, qui avaient arrêté l'école pour phobie scolaire ou pour délinquance parfois, et qui ont repris le chemin de l'école parce qu'il y a eu un effet d'entraînement, de modèle, avec d'autres jeunes", a poursuivi le secrétaire d'Etat.

"Aller plus vite que 2026"

Quant aux objectifs fixés par le gouvernement sur le SNU, Gabriel Attal explique qu'il s'agit de créer un "moment de mixité", en faisant se rencontrer des jeunes de milieux sociaux et de territoires différents, de "faire partager les valeurs de la République", et de "faire en sorte que les jeunes s'engagent davantage". 

Du côté des objectifs chiffrés, Gabriel Attal a affirmé que "dès l'année prochaine, on va passer à 30.000 jeunes qui feront leur service national". "On augmente palier par palier, ce n'est pas une réforme qui se met en place du jour au lendemain, il y a des enjeux d'organisation, des enjeux d'encadrement", a-t-il fait valoir.

Avant d'avancer: "Ensuite, ça va monter en puissance dans les années qui suivent, je suis en train de travailler avec le président de la République et le Premier ministre sur le calendrier. Ce que je peux vous dire, c'est qu'avant ma nomination il était prévu que la généralisation se fasse en 2026. Le président de la République m'a demandé d'aller plus vite que 2026 et donc je travaille sur un calendrier qui nous permette de le généraliser plusieurs années avant 2026". 
Adrienne Sigel