En quoi va consister le service national universel?

Les contours du futur service national universel se dessinent un peu plus. Alors que des incertitudes planent encore sur les modalités précises du SNU, qui concernera les jeunes de 16 ans, le groupe de travail chargé de réfléchir à ce projet remet ce lundi son rapport au président de la République, dont c'était l'une des promesses de campagne. Dans un entretien au Parisien, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education, Gabriel Attal, en dévoile les grandes lignes.
Un mois obligatoire
Concrètement, le SNU concernera chaque année 800.000 jeunes âgés de 16 ans, garçons et filles. Tous seront convoqués pour une première partie obligatoire, d'une durée d'un mois. Les quinze premiers jours seront consacrés à la phase d'intégration, au cours de laquelle les jeunes seront logés dans des hébergements collectifs, qui permettront de favoriser un brassage social. Ces hébergements pourront être des internats scolaires, des centres de formation, des structures de tourisme social ou encore des bâtiments à usage militaire, détaille Gabriel Attal.
Les quinze jours suivants seront un temps d'engagement plus personnalisé, qui se déroulera cette fois-ci en petits groupes et dans un cadre associatif par exemple. Cette seconde phase aura lieu en partie pendant les vacances scolaires.
Une deuxième partie optionnelle
Une seconde partie, facultative, sera ensuite possible pour ceux qui souhaitent prolonger leur SNU pour une durée minimum de trois mois et jusqu'à douze mois maximum. Objectif: permettre aux jeunes de "s'engager davantage encore" dans "des domaines aussi variés que la défense, l'environnement, l'aide à la personne, le tutorat, la culture", expliquait le ministre de l'Education national Jean-Michel Blanquer cet été.
Quant à la date d'entrée en vigueur du SNU obligatoire, elle est pour l'heure encore inconnue.
"Je ne peux pas encore avancer de date précise. Le premier rapport du groupe de travail missionné sur le sujet évoquait 2026, mais nous étudions des options plus rapides, dès lors que toutes les conditions de sécurité sont garanties et que ce rythme permet une formation complète des encadrants. Nous n'avons pas le droit à l'erreur avant de généraliser le dispositif", explique Gabriel Attal.
Une phase "pilote" dès le mois de juin 2019
Mais une première phase pilote pourrait avoir lieu dès l'été prochain, avec quelques centaines de jeunes, annonce le secrétaire d'Etat dans les colonnes du Parisien.
"Mon objectif, c'est que les premiers jeunes fassent leur SNU dès juin 2019. Cette cohorte sera constituée de plusieurs centaines, voire de plusieurs milliers de jeunes", précise ainsi Gabriel Attal. Pour cette "phase pilote, seuls des volontaires seront appelés".
Le secrétaire d'État veillera à ce que ces jeunes soient "représentatifs de la jeunesse française", issus de milieux sociaux différents, avec des lycéens, des apprentis, des actifs et des décrocheurs scolaires. Ces premiers participants seront répartis sur une dizaine de départements pilotes.