EN DIRECT - "On a ouvert le bal mais on n'a pas dansé", explique Frédéric Souillot (FO) à la sortie de Matignon

Le secrétaire général de FO Frédéric Souillot le 3 janvier 2023 à Paris - Thomas SAMSON © 2019 AFP
L'ESSENTIEL
- Élisabeth Borne reçoit aujourd'hui et demain les organisations syndicales dans le cadre de rencontres bilatérales. Elle s'entretiendra ce mardi avec Frédéric Souillot (FO), puis avec Laurent Berger (CFDT).
- Emmanuel Macron de nouveau sur le terrain. Le chef de l'État est attendu à l'Institut Curie de Saint-Cloud ce mercredi à la mi-journée pour un déplacement consacré à la recherche biomédicale. Le président quittera ensuite l'Hexagone pour se rendre en Islande, à Reykjavik, où il participera au 4e sommet du Conseil de l'Europe.
- Emmanuel Macron s'est exprimé ce lundi soir sur TF1. le président de la République a annoncé la livraison de nouvelles munitions à l'Ukraine. Il a aussi estimé qu'il n'y avait "quasiment pas eu de grèves" contre la réforme des retraites dans le secteur privé et affirmé l'objectif d'une baisse d'impôts de 2 milliards d'euros pour les ménages. Notre article
"On a ouvert le bal mais on n'a pas dansé", explique Frédéric Souillot (FO) à la sortie de Matignon
Le secrétaire général de Force Ouvrière était le premier leader syndical à s'entretenir avec Elisabeth Borne ce mardi en fin de journée. Il n'a pas caché son scepticisme à la sortie de sa réunion avec la cheffe du gouvernement: "J’espère qu’elle sera à l’écoute car elle nous a dit en sortant qu’elle nous avait dit qu’elle ne retirerait pas cette réforme. On a été franc et direct de chaque côté de la table. On a ouvert le bal mais on n’a pas dansé."
Le représentant de FO a rappelé que la première revendication restait le retrait de la réforme des retraites: "Nous avons fait des propositions et cette fois nous les avons données à la Première ministre et nous les avons expliquées."
"Nous avons évoqué un deuxième point, l’augmentation des salaires, des pensions et des minimas sociaux car l’inflation continue et la priorité pour les travailleurs est de voir leur pouvoir d’achat maintenu."
Retraites: pour Élisabeth Borne, "le dialogue social est la meilleure façon de répondre aux préoccupations des Français"
Soucieuse de tourner la page de la réforme des retraites, Élisabeth renoue le dialogue avec les syndicats après des mois de relations très tendues.
"Le dialogue social, c’est la meilleure façon de répondre aux préoccupations", a avancé la Première ministre, interpellée par le communiste André Chassaigne.
Sophie Binet (CGT) a déjà prévenu qu'elle venait à Matignon mercredi pour demander le retrait de la réforme.
"Les 100 jours d'apaisement" d'Emmanuel Macron ne sont "que provocation" pour le communiste André Chassaigne
"Les 100 jours sont que provocation", a lancé le président du groupe communiste André Chassaigne.
"Cessez de faire croire que l’extrême droite est la seule alternative à votre politique", a encore tancé l'élu du Puy-de-Dôme.
Emmanuel Macron a fixé l'objectif de "100 jours d'apaisement" après la promulgation express de la réforme des retraites.
Réforme des retraites: le gouvernement interpellé par Julien Bayou et Éric Coquerel
Les députés de gauche n'ont pas prévu de tourner la page de la réforme des retraites en dépit de l'activisme médiatique d'Emmanuel Macron.
Julien Bayou (EELV), Éric Coquerel (LFI) et André Chassaigne (PCF) interpelleront ce mardi après-midi Élisabeth Borne.
François Hommeril (CFE-CGC) aime bien rencontrer Elisabeth Borne même si elle manque "de marge de manœuvre"
Le président confédéral de la CFE-CGC François Hommeril a dit sur BFMTV qu'il est "content" de rencontrer la Première ministre Elisabeth Borne avec qui il va s'entretenir mercredi matin car une personne assez ancrée dans le réel selon lui.
Il rajoute cependant qu'elle ne semble pas avoir beaucoup de marge de manoeuvre car c'est l'Elysee qui décide.
François Hommeril (CFE-CGC) ne pense pas qu'Emmanuel Macron soit méprisant volontairement
"Je ne pense pas que le président de la république soit méprisant volontairement," a dit François Hommeril, président confédéral de la CFE-CGC, au micro de BFMTV.
"Son problème c’est qu’il est totalement dépourvu d’empathie vis-à-vis du monde réel," a-t-il rajouté.
Cyril Chabanier (CFTC): "ne pas tourner la page des retraites"
Sur BFMTV, le président de la CFTC partage l'objectif de la Première ministre d'aborder "d'autres sujets" lors des réunions bilatérales qui sont prévues ce mercredi.
Néanmoins, "il ne faut pas faire d'amalgame, aller à ces concertations sur des sujets importants tels que le pouvoir d'achat, ça ne veut pas dire qu'on tourne la page des retraites" explique Cyril Chabanier.
"Mais c'est important d'y aller pour obtenir des choses sur les salaires, la conditionalité des aides... car nous sommes en position de force" ajoute-t-il.
Cyril Chabanier (CFTC): "on n'a pas été respectés comme on aurait dû l'être"
Sur BFMTV, le président de la CFTC est revenu sur les accusations de mépris envers le Président de la République, des accusations "récusées" par Emmanuel Macron lors de son interview de lundi soir.
"Je ne vais pas rentrer dans un débat sémantique sur le mépris" dit-il sur BFMTV mais "on n'a pas été respectés comme on aurait dû l'être" lance le responsable. "Il y a eu de la surdités, il y a eu des mensonges" notamment sur l'absence de propositions des syndicats. "C'est insupportable" ajoute Cyril Chabanier.
Laurent Berger va dire à Borne qu'"il faut réparer"
La CFDT parlera "d'abord" des retraites puis dira à la Première ministre qu'"il faut réparer" ce qu'elle a "un peu abîmé dans le monde du travail", a déclaré mardi Laurent Berger.
"On va d'abord lui parler des retraites en lui disant qu'il y a un nouveau rendez-vous à l'Assemblée nationale et qu'il faut laisser faire ce rendez-vous", et puis "on lui dira qu'il faut réparer" ce qu'elle a "un peu abîmé dans le monde du travail", a déclaré le numéro un de la CFDT sur France 2.
Interview de Macron sur TF1: Autain dénonce "une part de folie dans le discours" du président
Invitée de LCI, Clémentine Autain dénonce un "discours très dogmatique" et "idéologique" d'Emmanuel Macron, après l'interview du chef de l'Etat diffusée sur TF1 ce lundi soir.
"Il y a une part de folie dans ce discours", tance la députée insoumise. "La folie, c'est de refaire toujours la même chose en pensant que vous pouvez obtenir un résultat différent".
"La folie, c'est de s'entêter", insiste-t-elle. Répondant au chef de l'État qui critique le "déni de réalité" des opposants à la réforme des retraites, elle attaque en retour:
"La réalité, c'est qu'on est à bout de souffle de 40 ans de politique néolibérale."
"Continuer à penser que la logique de marché va apporter du mieux vivre pour les gens, c'est une folie", cogne l'élue de Seine-Saint-Denis.
Pour Nadine Morano, Emmanuel Macron est "le président de la parole inutile"
Au micro d'Europe 1, l'eurodéputée Nadine Morano (LR) estime qu'Emmanuel Macron est devenu "le président de la parole inutile", après son interview sur TF1 diffusée ce lundi soir.
L'élue dénonce "une annonce bidon" du chef de l'État:
"Venir à la télé dire aux Français, je vais baisser les impôts des classes moyennes de 2 milliards d'euros, sans dire comment, sur quel impôt, mais en disant on va faire ça au cours du quinquennat, c'est quand même culotté".
Interview de Macron sur TF1: pour Jacobelli, "c'était le retour de l'arnaqueur en chef"
Invité de France Info, Laurent Jacobelli, député du Rassemblement national, s'exprime sur l'interview d'Emmanuel Macron à TF1 diffusée ce lundi soir. L'élu de Moselle revient en particulier sur l'annonce du chef de l'État de 2 milliards de baisse ds'impôts pour les classes moyennes.
"Il arrive, fait une annonce, et derrière, personne ne sait comment il va le financer et où ça va tomber", fustige-t-il, estimant que cet entretien a marqué "le retour de l'arnaqueur en chef".
Franck Riester fustige "l'incapacité" des oppositions à "regarder la réalité en face"
Invité de Radio J, Franck Riester revient sur l'interview d'Emmanuel Macron sur TF1 ce lundi et commente plus particulièrement la réponse du président de la République aux critiques le qualifiant de "méprisant"
"Le vrai mépris, c'est le mensonge", avait répondu le chef de l'État, revenant ainsi sur la réforme des retraites.
"Ils visait toutes celles et ceux qui sont de la déni de la réalité, toutes celles et ceux qui nous ont expliqué qu'on ne pouvait pas reporter l'âge légal de départ en retraite, sans expliquer les déficits à venir", explique Franck Riester.
Le ministre des Relations avec le Parlement évoque ensuite la proposition de loi du groupe Liot, consitant à abroger le report de l'âge légal de départ à la retraite.
"Ils n'expliquent pas du tout comment ils vont financer ça", dénonce-t-il, voyant là l'illustration de l'"incapacité" des oppositions à "regarder la réalité en face".
Laurent Berger (CFDT) verra Philippe Martinez une fois son mandat terminé
"On va se voir avec Philippe Martinez après, on boira un verre" a dit Laurent Berger sur France 2 à propos de la fin de son mandat à la tête de la CFDT qui approch et de ses liens avec l'ex-leqder de la CGT.
Il a continué en expliquant que ce n'est pas facile de partir pour un syndicaliste mais qu'il faut savoir partir quand on a fait son temps.
Laurent Berger "persiste et signe" à propos du "mépris" d'Emmanuel Macron
Pour le secrétaire général de la CFDT, ce "mépris est lié à une méconnaissance du monde du travail".
"Il a même dit qu'il n'y avait pas tant que ça de grévistes, c'est la profondeur du monde du travail qui s'est exprimée y compris dans la diversité professionnelle" souligne-t-il sur France 2.
Laurent Berger (CFDT) "n'applaudit pas" les annonces sur les baisses d'impôts
Le secrétaire général de la CFDT "n'applaudit pas" les annonces d'Emmanuel Macron sur les baisses d'impôts pour les classes moyennes.
"Ca ne fait pas une politique sociale les baisses d'impôts" dit-il sur France 2, "et c'est extrêmement flou".
Laurent Berger (CFDT) "les aides aux entreprises doivent être conditionnées aux salaires"
Sur France 2, le secrétaire général de la CFDT demande au gouvernement "de conditionner les aides" versées aux entreprises "au fait qu'il n'y ait aucune branche en-dessous du Smic".
Rendez-vous avec Elisabeth Borne: quelles sont les attentes des syndicats?
Après la réforme des retraites, les organisations syndicales se considèrent en position de force et ils ont du coup de grosses exigences.
Salaires, aides publiques, temps de travail... Les syndicats vont venir à Matignon avec une longue liste de courses et n'entendent pas relâcher la pression.
"Je suis toujours allé au contact": Macron répond aux critiques qui le qualifient de "méprisant"
Interrogé sur l’image qu’il renvoie aux Français, le président de la République a "récusé" être "méprisant" au cours d’une interview diffusée sur TF1 ce lundi soir.
“Je le récuse parce qu'on ne va pas au contact, comme je vais depuis que je suis engagé dans la vie politique, quand on a du mépris pour les gens. Et je vais vous dire, quand on a du mépris, on s'en fiche”, a-t-il déclaré.
"Hors-sol", "déconnecté", "méprisant": les oppositions fustigent Emmanuel Macron après son interview
Quelques minutes après l'interview donnée par Emmanuel Macron ce lundi soir sur TF1, les oppositions ont vivement réagi, dénonçant un président "hors-sol" et "méprisant".
Ukraine, impôts, Borne... Ce qu'il faut retenir de l'interview d'Emmanuel Macron
Pour tourner la page de la réforme des retraites, Emmanuel Macron a multiplié les prises de parole ces derniers jours et s’est de nouveau exprimé ce lundi soir au 20h de TF1.
>> Retrouvez ici les principaux points abordés par le président
Élisabeth Borne débute ses rencontres avec les syndicats
Élisabeth Borne reçoit aujourd'hui et demain les organisations syndicales dans le cadre de rencontres bilatérales. La Première ministre s'entretient ce mardi avec Frédéric Souillot (FO), puis avec Laurent Berger (CFDT).
La dernière rencontre entre l'hôte de Matignon et les syndicats remonte au 5 avril dernier.
Emmanuel Macron attendu dans les Hauts-de-Seine avant un déplacement en Islande
Le président de la République continue de multiplier les déplacements. Il est attendu aujourd'hui à la mi-journée dans les Hauts-de-Seine, à Saint-Cloud, pour un déplacement consacré à la recherche biomédicale.
Le chef de l'État quittera ensuite l'Hexagone pour se rendre en Islande, à Reykjavik, où il participera au 4e sommet du Conseil de l'Europe.
Bonjour à toutes et à tous!
Bienvenu dans ce live consacré à l'actualité politique de ce mardi 16 mai 2023.