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Discours de politique générale: Bayrou défend les "atouts" de la France dans le "nouveau monde de la force brutale"

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Dans son discours de politique générale, le Premier ministre François Bayrou a émis le souhait de réaffirmer la place de la France sur la scène internationale.

"Dans le nouveau monde de la force brutale, la France a ses propres atouts." Lors de son discours de politique générale, prononcé ce mardi 14 janvier à l'Assemblée nationale, le Premier ministre François Bayrou a affirmé sa volonté de renforcer la place de la France sur la scène internationale.

Après avoir évoqué "l'agression" de l'Ukraine par la Russie et un "monde multipolaire" dominé par la Chine, le chef du gouvernement a enchaîné sur le "grand allié" de la France, les États-Unis qui ont, eux aussi, "choisi la même politique de puissance et de domination."

"De ce nouvel ordre mondial, ou plutôt de ce nouveau désordre mondial, qui menace tous les équilibres et toutes les règles de la décence, certaines figures l'incarnent sans complexe, comme monsieur Elon Musk", a déclaré François Bayrou. Le Premier ministre déplore que "le Président réélu des États-Unis articule lui-même, fait inédit, des menaces d’annexion de territoires souverains: le Groenland, le canal de Panama, et même le Canada."

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Et de résumer: "Il est temps de regarder ces choses en face. Ces grandes puissances, c’est à nous de leur signifier qui nous sommes, et si nous ne sommes pas capables d'exprimer notre détermination, elles l’oublieront."

Pour François Bayrou, "la France a ses atouts" dans ce "nouveau monde de la force brutale." Le Premier ministre rend hommage à "sa diplomatie, la force et la présence de son armée et l'engagement de ses militaires".

"L'Europe doit devenir une puissance politique et de défense"

Pour lui, l'Europe "doit devenir une communauté stratégique, une puissance politique et de défense à la dimension de la puissance économique qu’elle devrait être" pour "que la France fasse vivre son trésor de civilisation et continue de le partager au monde." À "une seule condition", selon lui: "que nous acceptions de nous définir et de nous affirmer ensemble."

"La prospérité de la France dépend de celle de l’Europe, capable si elle le veut de devenir le premier marché de la planète, de parler technologie, industrie et agriculture à égalité avec les États-Unis et la Chine", fait valoir le locataire de Matignon, affirmant soutenir à ce propos "le rapport de Mario Draghi" sur la compétitivité européenne.

"Mais l’Europe est travaillée, elle aussi, par des ferments inutiles de division. Si nous ne reconstruisons pas notre unité, ce que le président de la République fait jour après jour, à la fois la place de la France en Europe et la vision française de ce que doit être l’Europe, alors nous entrerons dans la soumission", prédit François Bayrou.

Lucie Valais Journaliste BFMTV