Motion de censure contre Bayrou rejetée: LFI accuse le PS de s'être "rangé du côté de Macron"

L'ESSENTIEL
- La motion de censure déposée par La France insoumise a été largement rejetée par les députés. Elle n'a recueilli que 131 voix, loin des 288 voix nécessaires pour renverser le Premier ministre. Lire l'article
- Les socialistes ont également décidé, après un vote interne, de ne pas se prononcer pour la censure. François Bayrou leur a donné des gages sur la réforme des retraites et la fin de la suppression des 4.000 postes d'enseignants prévue dans le budget 2025. Lire la brève
- Le coordinateur de LFI Manuel Bompard a fustigé le gouvernement de François Bayrou et "le monarque" Emmanuel Macron. Lire l'article
La motion de censure de la France insoumise, pas soutenue par le PS, n'est pas adoptée
Ce direct consacré à l'actualité politique est terminé. La motion de censure déposée par la France insoumise et soutenue par des députés écologistes et communistes n'a pas été adoptée.
Le Parti socialiste a en effet décidé de ne pas la voter, bien que plusieurs membres du groupe parlementaire Socialistes et apparentés aient malgré tout décidé de ne pas suivre la consigne du parti.
Les Insoumis ont notamment critiqué la décision du PS de ne pas se joindre à eux pour tenter de renverser le gouvernement de François Bayrou. Merci de nous avoir suivi sur BFMTV.com.
"C'est des conneries": Alexis Corbière estime que le NFP n'est pas terminé malgré la décision du PS de ne pas censurer le gouvernement
Alexis Corbière ne veut pas enterrer le Nouveau Front populaire si vite. Si LFI a exprimé sa colère contre le PS, qui a refusé de voter la censure du gouvernement Bayrou, le député de Seine-Saint-Denis n'y voit pas encore la fin de l'alliance de gauche.
"J'ai un désaccord avec mes amis socialistes (...) mais je ne veux pas qu'on fasse la tournée des plateaux télé pour dire que le Nouveau Front populaire c'est fini, dire que ceux qui n'ont pas voté la censure sont quasiment dans la majorité en soutien au gouvernement...", déclare Alexis Corbière sur le plateau de BFMTV.
"Ça, pardon de le dire vulgairement, c'est des conneries", ajoute-t-il.
Réforme des retraites: "on rouvre la boîte de Pandore", estime Jean-François Copé
Le maire LR de Meaux critique le retour de la réforme des retraites sur l'agenda politique. Les partenaires sociaux se rencontrent à partir de demain pour discuter des modalités de la loi adoptée en 2023.
"On rouvre la boîte de Pandore", estime l'ex-ministre de Nicolas Sarkozy, dénonçant "une régression" sur BFMTV.
"Tu ne dois pas être à l'aise dans tes baskets ce soir": la confrontation entre Bompard et Guedj
Le député socialiste Jérôme Guedj a eu un vif échange avec le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard.
"Tu ne dois pas être à l'aise dans tes baskets ce soir", l'a tancé l'insoumis.
Réponse de Jérôme Guedj: "je ne supporte pas les donneurs de leçons".
Le socialiste Jérôme Guedj accuse LFI de chercher "la soumission" de la gauche
Le député socialiste Jérôme Guedj ne goûte pas les attaques de LFI.
"La loyauté pour La France insoumise, ça s'appelle la soumission", critique cet élu, un temps très proche de Jean-Luc Mélenchon, sur BFMTV.
Les insoumis ne digèrent pas que la très grande majorité des socialistes n'aient pas voté la motion de censure.
Mathilde Panot accuse le PS de "se mettre du côté d'Emmanuel Macron"
Mathilde Panot accuse le RN d'être "l'assurance-vie du système et des supplétifs de la macronie".
Elle a également critiqué le Parti socialiste, "qui s'est isolé du reste du Nouveau Front populaire". "Ils ont choisi de se mettre du côté du problème, c'est-à-dire d'Emmanuel Macron", précise encore la présidente des députés LFI.
La motion de censure contre François Bayrou a été largement rejetée. Seuls 8 députés socialistes sur 66 ont voté pour.
La motion de censure à l'encontre de François Bayrou largement rejetée
Yaël Braun-Pivet vient de monter à la tribune pour annoncer les résultats de la motion de censure.
Elle n'a réuni que 131 voix, loin des 289 voix nécessaires pour renverser le Premier ministre.
Les députés appelés à voter la motion de censure
Les députés qui le souhaitent sont actuellement en train de voter la motion de censure dans une pièce annexe à l'hémicycle.
Seuls les députés qui comptent soutenir la censure sont appelés à voter. Il n'est pas possible de voter contre une motion de censure.
"Qu'a fait monsieur Rebsamen à part participer à la ruine du pays?", se demande Sébastien Chenu
Après la passe d'armes entre François Rebsamen, ministre de l'Aménagement du territoire et le RN, Sébastien Chenu en remet une couche.
"Mais qu'a donc fait monsieur Rebsamen à part participer à la ruine du pays ?", se demande le député RN Sébastien Chenu.
"Je respecte toutes les forces politiques sauf le RN", avait lancé François Rebsamen sur BFMTV ce mardi soir.
Le RN ne vote pas la censure de François Bayrou tout en jugeant qu'il "mériterait d'être sanctionné"
Les députés RN ne comptent pas voter la censure aujourd'hui. Mais ils menacent François Bayrou de le faire.
"Vous mériteriez d'être sanctionné", lance à la tribune Sébastien Chenu. "Nous n'attendons rien de vos politiques mais nous vous attendons sur vos actes", précise ce proche de Marine Le Pen.
Pour Sébastien Chenu, François Bayrou est "l'homme des petits arrangements et de la petite politique"
C'est maintenant au tour de Sébastien Chenu (RN) de s'exprimer à la tribune de l'Assemblée nationale.
"Vous êtes l'homme des petits arrangements et de la petite politique", juge le député du Nord.
Pour le socialiste Arthur Delaporte, François Bayrou s'offre "un sursis de quelques semaines"
Pour le député socialiste Arthur Delaporte, François Bayrou s'est offert "un sursis de peut-être quelques semaines".
Les socialistes ont décidé de ne pas soutenir la motion de censure pour faire tomber le Premier ministre. Olivier Faure s'est cependant gardé la possibilité d'en déposer une "à tout moment".
"Ce n'est pas un quitus" de la part du PS, avance encore l'élu au micro de BFMTV.
Sans engagement pour le climat, la présidente des députés écologistes veut "continuer" à censurer Bayrou
La présidente des députés écologistes soutient la motion de censure examinée pour faire tomber François Bayrou.
"Tant qu'il refusera d'écouter l'absolue nécessité de financer la transition écologique, nous continuerons de le censurer", a expliqué Cyrielle Chatelain au micro de BFMTV.
Les socialistes ne votent pas la motion de censure, Éric Coquerel se dit "amer"
Dans les rangs des députés insoumis, l'absence de soutien des socialistes à la motion de censure ne passe pas.
"Ça rappelle les pires moment du parti socialiste", regrette le député LFI Éric Coquerel au micro de BFMTV.
"Je ne m'attendais pas à ça", explique encore le président de la commission des Finances, évoquant "son amertume".
Pour Éric Coquerel, le PS est désormais dans "la majorité" de François Bayrou
Le député insoumis Éric Coquerel considère qu'à "ce stade", ceux qui ne votent pas la motion de censure "sont dans une majorité sans participation au gouvernement" au micro de BFMTV, en visant les socialistes.
"C'est un renversement d'alliance" avec la gauche "pour un enfumage total", tance encore le président de la commission des finances LFI.
Mélenchon accuse le PS de "fracturer le NFP" mais juge qu'il "capitule seul"
Après la décision des députés socialistes de ne pas voter la motion de censure contre François Bayrou, "le PS fracture le NFP", écrit Jean-Luc Mélenchon sur X.
"Mais il capitule seul. Les trois autres groupes votent la censure. Nous continuons le combat", juge encore le fondateur de La France insoumise.
LFI, les écologistes et les communistes soutiennent cette motion de censure.
Pour l'insoumis Aurélien Taché, les socialistes ont "renoncé à toute conquête sociale"
L'absence de soutien des socialistes pour adopter la motion de censure déposée par LFI, des communistes et des écologistes ne passe pas parmi le camp des insoumis.
"Cette gauche-là a renoncé à toute conquête sociale", critique le député LFI Aurélien Taché au micro de BFMTV.
Les socialistes "ne seront jamais la béquille du gouvernement" de François Bayrou
Les socialistes ont décidé de ne pas voter la motion de censure à l'encontre de François Bayrou.
"Nous ne sommes pas la béquille du gouvernement", avance l'une des porte-paroles des députés socialistes Béatrice Bellay au micro de BFMTV.
"Toutes les fois que les engagements ne seront pas respectés, nous serons les premiers à déposer une motion de censure", menace encore la députée de Martinique.
Face aux insoumis, Olivier Faure défend une gauche "qui arrache des victoires"
Interpellé par les insoumis qui ne digèrent pas que les socialistes ne soutiennent pas sa motion de censure, Olivier Faure leur répond.
Le patron des socialistes défend "une gauche qui propose, qui avance", qui "arrache des victoires".
"Nous avons choisi de ne pas pratiquer la politique du pire, parce que cela pourrait amener au pire de la politique, l'extrême droite au pouvoir".
Sans vote du Parlement sur la réforme des retraites, Olivier Faure "déposera une motion de censure"
"Accord ou pas accord" entre partenaires sociaux sur la réforme des retraites, "nous souhaitons que le Parlement ait le dernier mot", avance Olivier Faure dans l'hémicycle.
"Si nous avons le sentiment que le débat est verrouillé, nous déposerons une motion de censure. Nous n'accepterons pas de statut quo", menace le député socialiste.
Olivier Faure prévient que le vote de censure des socialistes est "possible à tout moment"
Les socialistes qui ne vont pas voter la motion de censure refusent de faire un chèque en blanc à François Bayrou.
Un vote de censure de la part des députés PS est "possible à tout moment", menace Olivier Faure.
"Le PS n'a pas la négociation honteuse": Faure défend "les compromis" obtenus par les socialistes
"Le PS n'a pas la négociation honteuse", juge Olivier Faure qui fait la liste des concessions obtenues par les socialistes, d'une conférence sociale sur les retraites à la suppression de jours de carence pour les fonctionnaires.
"Nous sommes ouverts au compromis", avance encore le patron des socialistes.
Olivier Faure promet que les socialistes "restent dans l'opposition"
Les socialistes ne vont pas soutenir la motion de censure examinée cette après-midi. Mais, pour Olivier Faure, il ne faut pas y voir le moindre ralliement à François Bayrou.
"Nous resterons dans l'opposition", lance le premier secrétaire du PS à la tribune.
Bayrou appelle à "une entente" entre les partis pour "construire un avenir différent"
François Bayrou conclut son intervention. Le Premier ministre croit à "un entente qui permet de construire un avenir différent" et "un autre chemin".
Le locataire de Matignon regrette encore "une motion de censure aux visées destructrices".
"Ce n'est pas un dialogue": Braun-Pivet demande aux députés insoumis de "bien vouloir se taire"
Tancé par les insoumis, François Bayrou a été aidé par la présidente de l'Assemblée nationale.
"Ce n'est pas un dialogue. Je demande aux députés insoumis de bien vouloir se taire. On n'est pas dans un débat", a recadré Yaël Braun-Pivet.
Bayrou accuse les députés LFI de "choisir la guerre intestine" et "l'affrontement"
"Vous êtes dans une situation où vous voulez choisir la guerre intestine au sein de notre pays", accuse François Bayrou en s'adressant aux députés insoumis.
"Vous voulez que l'affrontement soit la loi", juge encore le Premier ministre sous les huées des insoumis.
François Bayrou juge que la France est "en situation de citadelle assiégée"
C'est maintenant au tour de François Bayrou de répondre à Manuel Bompard.
"Nous sommes, nous la France et nous l'Europe; en situation de citadelle assiégée. Nous sommes confrontés à des puissances qui ont choisi des outils de domination", avance le Premier ministre, plaidant pour "la stabilité institutionnelle".
Bompard demande à Bayrou de permettre aux députés de voter l'abrogation de la retraite à 64 ans
Le courrier de François Bayrou aux socialistes ne passe pas dans le camp des insoumis. "Qui peut croire qu'il y a une quelconque avancée pour les Français ?", se demande Manuel Bompard.
"Si vous étiez ouverts" aux discussions, "vous proposeriez aux députés de se prononcer sur l'abrogation de la réforme", critique encore le député insoumis des Bouches-du-Rhône.
"Vous vous êtes livré à un bel exercice d'enfumage", regrette encore l'élu LFI.
Manuel Bompard juge que François Bayrou est "en CDD" et qu'il "tombera"
"Vous êtes en CDD. Vous tomberez", lance Manuel Bompard à la tribune à l'adresse de François Bayrou.
Le coordinateur de La France insoumise prédit encore la chute de "ce gouvernement de malheur" et du "monarque" Emmanuel Macron.
Manuel Bompard accuse François Bayrou d'utiliser "le chantage"
L'examen de la motion de censure commence. C'est le patron de La France insoumise, qui a déposé ce texte, qui ouvre les débats.
"Votre mandat est marqué du sceau du chantage", tance le député des Bouches-du-Rhône.
"Vous vous fichez bien de la stablité du pays", juge Manuel Bompard. Vous préférez gouverner par la peur et braquer sur la tempe des députés le revolver de la paralysie du pays".
François Bayrou quitte Matignon pour se rendre à l'Assemblée
Le Premier ministre vient de quitter Matignon pour se rendre en voiture à l'Assemblée nationale.
François Bayrou affronte dès 15 heures sa toute première motion de censure.
Les députés socialistes ne voteront pas la censure du gouvernement
Les députés socialistes ont décidé en bureau de ne pas voter la censure du gouvernement de François Bayrou, d'après un participant auprès de BFMTV.Lors de cette réunion, 53 députés se sont positionnés contre le vote de la censure, 10 ont pour et 2 se sont abstenus.
Retraites: Marine Tondelier "fière d'avoir protégé les Français de grands reculs sociaux"
La secrétaire nationale des écologistes réagit au courrier de François Bayrou adressé aux socialistes.
"Nous pouvons être fiers d’avoir protégé les Français de grands reculs sociaux en perspective", écrit Marine Tondelier sur X, sans "les présenter comme des avancées".
Les députés écologistes voteront cependant la censure, faute d'engagement du Premier ministre sur la lutte contre le réchauffement climatique.
Retraites: dans un courrier au PS, Bayrou confirme que le Parlement "aura le dernier mot" en cas d'accord partiel entre syndicats
Dans une lettre adressée au Parti socialiste que BFMTV a pu consulter, le Premier ministre affirme que même "sans accord global" entre les partenaires sociaux sur la réforme des retraites, "le Parlement aura en tout état de cause le dernier mot.
Concrètement, le Premier ministre s'engage donc à ce que les députés et les sénateurs puissent voter de nouvelles modalités de la réforme des retraites.
L'Assemblée n'a jamais pu se prononcer pour la retraite à 64 ans - alors Premier ministre, Élisabeth Borne avait utilisé le 49.3 qui permet une adoption sans vote.
Retraites: le président de la CFTC "optimiste"
"Il faut que ce soit un accord équilibré", réclame le président de la CFTC Cyril Chabanier, reçu à Matignon pour discuter du nouveau chantier des retraites. Avant la reprise des discussions voulue par François Bayrou, le syndicaliste se dit "optimiste".
Bayrou assure au PS que "le gouvernement confirmera (…) l’abandon de la suppression de 4000 postes d’enseignants"
"Le gouvernement confirmera (…) l’abandon de la suppression de 4000 postes d’enseignants dans l’Education nationale", écrit aussi François Bayrou dans sa lettre aux socialistes.
Bayrou confirme que le projet de taxe sur les hauts revenus sera maintenu dans le budget 2025
François Bayrou a confirmé que le projet de taxe sur les hauts revenus sera maintenu dans le budget 2025, dans un courrier adressé au PS que BFMTV a pu consulter.
Cette taxe, qui devait rapporter 2 milliards d'euros dans la version initialement présentée par Michel Barnier, a vocation à être remplacée par "un nouveau dispositif pérenne de lutte contre une injuste optimisation fiscale", promis "au plus tard" pour le budget 2026, indique le Premier ministre dans un courrier adressé aux chefs des députés et sénateurs socialistes, une heure tout juste avant l'examen d'une motion de censure à l'Assemblée.
Bayrou confirme l'abandon du passage de un à trois jours de carence en cas d'arrêt maladie pour les fonctionnaires
François Bayrou a confirmé l'abandon du passage de un à trois jours de carence en cas d'arrêt maladie pour les fonctionnaires, dans un courrier adressé au PS que BFMTV a pu consulter.
Dans la partie dépenses du projet de budget pour 2025, "le gouvernement confirmera (...) l'abandon de l'ajout de deux jours de carence pour les agents publics", a écrit le Premier ministre dans cette lettre, datée de jeudi, adressée aux présidents des groupes parlementaires socialistes, à une heure de l'examen d'une motion de censure à l'Assemblée nationale.
Patrick Martin ne veut pas discuter des retraites du public
Le président du Medef Patrick Martin a indiqué jeudi ne pas souhaiter discuter des retraites du secteur public lors du "conclave" lancé par le Premier ministre François Bayrou dans son discours de politique générale.
"Si j'ai bien compris - ça évolue au fil des heures et c'est assez déstabilisant - on veut nous faire parler de tous les régimes de retraite", a-t-il indiqué sur France Inter.
"On n'a pas à avoir dans nos négociations intéressant le secteur privé des organisations qui ne sont pas représentatives dans le secteur privé", a-t-il prévenu.
Il a estimé qu'il faudrait être "très attentifs" dans la négociation à "ne pas recréer des tuyauteries entre les régimes privés comme les retraites complémentaires, remarquablement bien gérées par les partenaires sociaux, et des régimes qui sont chroniquement déficitaires", comme c'est le cas du public.
Les socialistes entre "esprit de responsabilité" et "interrogations"
Que vont faire les socialistes sur la motion de censure? Porte-parole du groupe de députés, Arthur Delaporte refuse de vendre la mèche à quelques minutes d'une ultime réunion de son camp.
"Il y a chez nous un esprit de responsabilité (...) mais aussi des interrogations", résume l'élu du Calvados auprès de BFMTV. "Est-ce que nous avons obtenu de la justice? C'est de cela aussi que nous devons débattre. Il y a des choses qui nous irritent toujours et sur lesquelles nous attendons des précisions", explique-t-il.
Le groupe PS se réunit à midi pour décider de sa position sur la motion de censure
Une ultime réunion des députés socialistes aura lieu à midi à l'Assemblée nationale pour trancher sur la motion de censure avant son examen, prévu à 15h.
Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure sera l'orateur des siens lors de la discussion sur cette disposition dans l'hémicycle.
Quelle que soit l'option choisie, il est peu probable qu'elle recueille une unanimité chez les socialistes, sauf alignement total de dernière minute.
En quoi consiste le "conclave" sur la réforme des retraites annoncé par François Bayrou?
Un "conclave" pour renégocier la réforme des retraites? Si l'expression vous paraît floue, BFMTV.com revient précisément dans cet article sur le cadre dans lequel va s'organiser la remise "en chantier" de cette loi entre les partenaires sociaux, après l'annonce en ce sens de François Bayrou.
Marylise Léon salue une "opportunité inédite" sur les retraites
La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, estime dans une interview à Libération que la réforme des retraites est "en pause" après la décision de François Bayrou de remettre "en chantier" le sujet. Une "opportunité inédite" qu'il faut "saisir", selon elle.
Alors que les partenaires sociaux doivent se réunir pour renégocier, la syndicaliste y voit "la reconnaissance que cette réforme est injuste socialement.
"C'est important que ce signal soit envoyé, parce qu'il n'y en a eu aucun de la part de l'exécutif de l'époque, malgré des millions de travailleurs dans la rue. Ce serait les trahir que de ne pas saisir cette opportunité", explique-t-elle.
Marine Tondelier "pense" que "la plupart" des socialistes "ne voteront pas" la censure
Le sujet est sur toutes les lèvres. Forcément Marine Tondelier n'y échappe pas: les socialistes vont-ils voter la censure cet après-midi? La secrétaire nationale des Écologistes se risque à un pronostique sur France Info:
"Je pense que la plupart d'entre eux ne la voteront pas", dit-elle, avançant que ces derniers sont "divisés" et que le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon par un vocabulaire "soit viriliste, soit humiliant" ne les "aide pas" à "se prononcer sereinement".
Marine Tondelier estime que François Bayrou "place le patronat en position de force"
Marine Tondelier n'est pas convaincue par la remise "en chantier" de la réforme des retraites autour des partenaires sociaux proposée par François Bayrou. Si elle "se réjouit" sur France Info que ce débat soit "réouvert", la secrétaire nationale des Écologistes estime que le Premier ministre "place le patronat, et le Medef en particulier, en position de force."
"Il dit: 'on peut rediscuter de tout, sauf que si on n'est pas d'accord, on garde la loi Borne. Sauf que la loi Borne est quand même la loi du Medef. Donc eux, face ils ne perdent rien, pile ils gagnent", déplore-t-elle.
Cherchant à s'assurer la non-censure des socialistes, François Bayrou a fait un léger bougé ce mercredi, annonçant qu'il soumettrait un nouveau projet de loi sur les retraites au Parlement en cas de "progrès" entre les partenaires sociaux, et même "sans accord général".
Insuffisant pour Les Écologistes qui veulent voter la censure. Quant aux socialistes, ils doivent encore trancher après moult tergiversations.
Clémence Guetté affirme qu'"il n'y a pas d'autre solution politiquement responsable" que la censure
Si le sort de la censure semble joué, les socialistes restent au centre des préoccupations. Comme Yaël Braun-Pivet, la députée insoumise Clémence Guetté leur fait passer un message sur France 2.
Mais pour leur dire l'inverse de la présidente de l'Assemblée. À savoir que, selon elle, "il n'y a pas d'autre solution politiquement responsable que de voter la censure de monsieur Bayrou cet après-midi."
"Je pense que les socialistes sont attendus au tournant cet après-midi et doivent se rappeler la loyauté aux idées et aux électeurs qui leur permettent d'être là aujourd'hui", ajoute cette proche de Jean-Luc Mélenchon.
Yaël Braun-Pivet appelle les socialistes à agir "en responsabilité"
Yaël Braun-Pivet fait passer un message aux socialistes, dont la décision sur la censure n'est toujours pas tranchée. "Agissez en responsabilité", enjoint la présidente de l'Assemblée nationale sur TF1.
"Nous sommes au mois de janvier, nous n'avons pas de budget. Nous avons besoin d'un budget, les Français en ont besoin", met-elle en avant l'élue du camp présidentiel, ajoutant:
"Les discussions sont nombreuses avec le gouvernement. Des avancées ont eu lieu, j'espère que tout cela pourra aboutir."
Pour l'instant, "le compte n'y est pas" au PS, dont les instances vont se réunir pour trancher sur la décision de voter ou non la censure.
D'après Yaël Braun-Pivet, 37 motions de censure ont été déposées depuis les législatives de 2022
Présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet indique sur TF1 que 37 motions de censure ont été déposées depuis les élections législatives de juin 2022.
34 sous la XVIe législature, puis 3 sous la XVIIe, qui a démarré à la suite des élections législatives de juillet 2024.
"On a vu en décembre dernier (...) que ça peut faire tomber un gouvernement", rappelle-t-elle, appelant à prendre "très au sérieux" ces dispositions.
Les députés Liot ne voteront pas la censure
Stéphane Lenormand, président du groupe indépendant Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer), a indiqué à l'AFP que ses troupes ne voteraient la motion de censure.
"On va attendre le projet de loi de finances et celui sur la Sécurité sociale. On n'exclut pas sur ces deux rendez-vous de prendre une position différente", a-t-il prévenu.
Pour être adoptée une motion de censure doit recueillir la majorité absolue des voix de l'Assemblée nationale, soit 288 actuellement. Le groupe Liot compte 23 députés.
Vous pouvez retrouvez les positions des différents groupes dans notre article
François Bayrou tente de convaincre le PS
Chez les socialistes, "le compte n'y était pas" hier pour paraphraser le chef des sénateurs socialistes Patrick Kanner. François Bayrou a cependant tenté de les convaincre davantage ce mercredi au lendemain de sa déclaration de politique générale.
Le Premier ministre a annoncé qu'il soumettrait un nouveau projet de loi sur les retraites au Parlement en cas de "progrès" entre les partenaires sociaux, et même "sans accord général".
Autre geste de François Bayrou: l'abandon des 4.000 suppressions de postes dans l'Éducation nationale prévues par son prédécesseur, Michel Barnier, renversé par une censure de l'Assemblée début décembre.
Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure demandait, pour ne pas voter la motion de censure que le Parlement soit saisi, quelles que soient les conclusions du "conclave" des syndicats et du patronat prévu pour trois mois sur la question des retraites.
Les socialistes au centre des interrogations
Suspens, suspens. On ne connaît toujours pas la position des socialistes sur une censure du gouvernement ce jeudi. Insatisfaits à l'issue de la déclaration de politique générale de François Bayrou, les roses trancheront avant l'examen de cette disposition, déposée par des insoumis, des écologistes et des communistes.
Ils devront déterminer si les concessions du gouvernement, notamment l'annonce d'une négociation entre partenaires sociaux sur la question des retraites pour réviser la réforme de 2023, seront suffisantes pour arracher leur non-censure.
Premier test pour le gouvernement de François Bayrou
Bonjour à toutes et tous. Bienvenue dans ce direct consacré à l'actualité politique de ce jeudi 16 janvier. Deux jours après sa déclaration de politique générale, François Bayrou est confronté à sa première motion de censure.
Un premier test pour le chef du gouvernement qui devrait, sauf surprise, ne pas être renversé.