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Gouvernement

Crise avec l'Algérie: la porte-parole du gouvernement assure qu'"il n'y a pas d'affaire Retailleau"

Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, le 3 janvier 2025

Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, le 3 janvier 2025 - Bertrand GUAY / AFP

Alger a accusé le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, de porter "l'entière" responsabilité de la brusque rechute dans les relations bilatérales. "Il n'y a donc pas d'affaire Retailleau", a affirmé la porte-parole du gouvernement français, Sophie Primas, ce mercredi.

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau "est totalement indépendant" de l'affaire judiciaire à l'origine de la nouvelle crise entre l'Algérie et la France, et "il n'y a donc pas d'affaire Retailleau", a déclaré la porte-parole du gouvernement français, Sophie Primas, ce mercredi 16 avril.

Alger a accusé le ministre de porter "l'entière" responsabilité de la brusque rechute dans les relations bilatérales. Sophie Primas a affirmé devant la presse après le Conseil des ministres qu'il s'agissait plutôt d'une "escalade" qui "est bien regrettable car nous étions partis sur une relation un peu plus apaisée, un peu plus constructive".

Une escalade des tension

C'est l'arrestation d'un agent consulaire algérien, soupçonné de l'enlèvement d'un influenceur algérien exilé en France, qui a mis le feu aux poudres après un début d'accalmie.

Alger a expulsé 12 agents français en rétorsion. Le président français Emmanuel Macron a riposté en annonçant le renvoi de 12 agents consulaires algériens et en rappelant pour consultations l'ambassadeur de France à Alger. "Nous avons été surpris par le communiqué de presse de l'Algérie", a commenté Sophie Primas.

"Il y a eu une décision - totalement indépendante évidemment du gouvernement - du parquet national antiterroriste (...) Bruno Retailleau est totalement indépendant de cette décision. Il n'y a donc pas d'affaire Retailleau", a-t-elle affirmé.

En dépit de cette "escalade", le gouvernement continue de discuter sur "le cas particulier de Boualem Sansal" afin d'obtenir la libération "le plus vite possible" de l'écrivain franco-algérien détenu depuis cinq mois et condamné à cinq ans de prison en Algérie.

S.C avec AFP