"Barnier n'a pas voulu limiter le pire": le député RN Jean-Philippe Tanguy justifie la motion de censure

Michel Barnier contraint de remettre la démission de son gouvernement après le vote de la motion de censure à l'Assemblée nationale. Ce mercredi 4 décembre, après le renversement de l'exécutif par les députés, les réactions pleuvent de tous les côtés de l'échiquier politique.
Invité de BFMTV après le vote à l'Assemblée, Jean-Philippe Tanguy assure que les électeurs du Rassemblement national "seront fiers" des "élus qu'ils ont envoyés" à l'Assemblée et qui ont "défendu le programme du Rassemblement national et les promesses sur lesquelles nous avons été élus".
"Monsieur Barnier n'a pas été capable de remplir ces promesses", fait-il valoir.
"Monsieur Barnier est déconnecté"
Quant aux concessions accordées par le chef du gouvernement au parti de Marine Le Pen dans son budget, le député RN de la Somme martèle: "Nous ne sommes pas un parti comme les autres. Donc nous ne sommes pas dans la tambouille, à négocier des miettes en espérant que le reste de ce qui tombe sur le peuple français est satisfaisant."
"Si vous considérez que ce sont des gains, le fait de ne pas priver les Français de ce qu'ils méritent, et bien moi ça ne me satisfait pas, ajoute Jean-Philippe Tanguy. On était d'accord jusqu'au bout pour essayer de limiter le pire. Monsieur Barnier n'a pas voulu limiter le pire. Il n'écoute pas la situation et il est déconnecté des aspirations des Français et des réalités."
"Bloquer ce mauvais budget"
Dans la lignée de Marine Le Pen, qui assure "ne pas demander la démission d'Emmanuel Macron", Jean-Philippe Tanguy martèle que le souhait du RN n'est pas de faire tomber le chef de l'État. "Notre objectif, c'était de bloquer ce mauvais budget", fait valoir le député.
"Nous sommes toujours prêts à une présidentielle anticipée puisque nous avons la meilleure candidate possible, qui s'appelle Marine Le Pen", tranche Jean-Philippe Tanguy.