Attaque au couteau à Nantes: Bayrou demande une "intensification des contrôles" aux abords des écoles

Le Premier ministre François Bayrou a fait part de "sa vive émotion" après l’attaque au couteau commise jeudi 24 avril à Nantes au sein du collège-lycée Notre-Dame-de Toutes-Aides. Au moins une lycéenne est morte et trois élèves ont été blessés par un autre lycéen de 15 ans, scolarisé en classe de seconde.
Dans un communiqué, le chef du gouvernement "présente ses sincères et douloureuses condoléances à la famille de la jeune adolescente décédée et souhaite apporter son plein soutien aux proches des trois personnes blessées ainsi qu’à la communauté éducative".
"Le Premier ministre en appelle à un sursaut collectif, qui dépasse la seule mobilisation du Gouvernement", écrit Matignon.
"Ce drame illustre une nouvelle fois la violence endémique qui existe dans une partie de notre jeunesse. Il nous conduit à nous poser des questions fondamentales en termes d’éducation, de hiérarchie des valeurs et de respect de la vie humaine", poursuit François Bayrou.
"Intensification des contrôles"
Ce dernier demande "dans l'immédiat" aux ministres de l'Intérieur Bruno Retailleau et de l'Éducation nationale Élisabeth Borne "une intensification des contrôles mis en place aux abords et au sein des établissements scolaires", précise le communiqué.
Le Premier ministre souhaite enfin que des "propositions concrètes en matière de prévention, de réglementation et de répression", lui soient faites d'ici un mois afin d'"endiguer le phénomène des violences commises par les mineurs avec des armes blanches".
Cela doit aboutir à la mise en place de "mesures opérationnelles en matière de vente, de transport et de détention des armes blanches". "Elles s’inspireront des meilleures pratiques déployées à l’étranger", souligne Matignon.
Face aux journalistes, François Bayrou indique que l'installation de portiques à l'entrée des établissements scolaires "est une piste" pour lutter contre la "menace perpétuelle" constituée par la "présence d'armes blanches et mortelles" dans les écoles. Une manière de répondre une récente "explosion de violence" chez les jeunes selon lui.
Déjà 70 auditions menées par les enquêteurs
Peu avant 19 heures, Bruno Retailleau et Élisabeth Borne se sont présentés face aux journalistes sur les lieux de l'agression.
"Toute la communauté éducative est sous le choc", a reconnu la ministre de l'Éducation nationale. Un accompagnement psychologique pour les élèves et le corps enseignant va être maintenu dans les prochains jours au lycée nantais.
"Ce drame n'est pas un fait divers, c'est un fait de société, a de son côté déclaré son homologue de l'Intérieur. Nous sommes dans une société qui a encouragé le laxisme, qui a voulu déconstruire les interdits, l'autorité, l'ordre et la hiérarchie".
Bruno Retailleau a par ailleurs indiqué "qu'une cinquantaine d'enquêteurs" sont mobilisés et "travaillent d'arrache-pied". "Plus de 70 auditions" ont d'ores et déjà été menées dans cette affaire selon lui. Le tribunal judiciaire de Nantes doit quant à lui tenir une conférence de presse.