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Agnès Pannier-Runacher reste à la tête d'un ministère de la Transition écologique diminué

Le nouveau ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation, François Rebsamen, la ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, Agnès Pannier-Runacher, la nouvelle ministre déléguée aux Affaires rurales, Françoise Gatel, le nouveau ministre français des Transports, Philippe Tabarot, et la ministre française rattachée au ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation, chargée du Logement, Valérie Letard posent pour une photo à la fin d'une cérémonie de passation de pouvoir à Paris, le 24 décembre 2024.

Le nouveau ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation, François Rebsamen, la ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, Agnès Pannier-Runacher, la nouvelle ministre déléguée aux Affaires rurales, Françoise Gatel, le nouveau ministre français des Transports, Philippe Tabarot, et la ministre française rattachée au ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation, chargée du Logement, Valérie Letard posent pour une photo à la fin d'une cérémonie de passation de pouvoir à Paris, le 24 décembre 2024. - AFP

La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runnacher a été reconduite dans ses fonctions au sein du gouvernement Bayrou, lundi 23 décembre. Mais les contours de son ministère ont été revus, amputés du climat et de l'énergie.

Le même casting, mais un portefeuille amputé. La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runnacher, reconduite dans ses fonctions dans le nouveau gouvernement de François Bayrou a réaffirmé que "le contexte politique et budgétaire" de la France ne devait "efface(r) l'urgence climatique", mardi 24 décembre, lors de la passation de pouvoir à l'hôtel de Roquelaure à Paris.

A la tête du ministère de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques dans le gouvernement de Michel Barnier, le périmètre d'Agnès Pannier-Runacher est cependant plus restreint. Elle est désormais en charge de la "transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche".

Exit donc l'énergie, qui passe sous le pavillon de Bercy. Le nouveau ministre de l'Économie Éric Lombard dispose en effet de cinq ministres délégués parmi lesquels figure Marc Ferracci, reconduit à son poste de ministre délégué chargé de l'Industrie et désormais, de l'Énergie.

"Je tiens à remercier le Premier ministre et le Président de la République pour leur confiance et pour leur décision de réunir l’industrie et l’énergie au sein d’un même ministère" a réagi Marc Ferracci sur X.

Quant au climat, le terme a disparu et n'est plus attaché à aucun ministère.

Le ministère de la Transition Écologique se voit également rétrogradé dans l'ordre protocolaire passant de la neuvième place dans le gouvernement Barnier, à la douzième dans le nouvel exécutif formé par François Bayrou.

Le Premier ministre reste toutefois "chargé de la planification écologique et énergétique", comme c'est le cas depuis la nomination d'Elisabeth Borne à Matignon, en mai 2022.

"Le climat reste bien dans le giron du ministère de la transition écologique et la dimension internationale qui va avec… Même si ce n’est pas dans le titre. L’ajout de la mer, de la forêt et de la pêche c’est une grosse extension avec un important volet européen et international", précise l'entourage de la ministre à BFMTV.

Inquiétudes des associations écologistes

L'association de défense de l'environnement Générations Futures s'est inquiété dans un communiqué d'un ministère aux "titres sans pouvoir".

"Sur les sujets agricoles, sanitaires et environnementaux aucun progrès en perspective n’est à espérer !", anticipe l'association.

De son côté, Greenpeace France estime que "la transition écologique et la justice sociale restent les grandes oubliées" du nouveau gouvernement.

"Urgence climatique"

Dans son discours de passation à l'hôtel de Roquelaure, au côté de François Rebsamen, nouveau ministre de l'Aménagement du territoire et de la décentralisation et qui supervisera également le logement et des transports, secteurs-clés de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher a déclaré que "le contexte politique et budgétaire n'efface pas l'urgence climatique".

La ministre avait bataillé sous le gouvernement de Michel Barnier pour limiter les coupes budgétaires concernant l'écologie.

"L'urgence, ce n'est pas seulement agir sur les conséquences du dérèglement climatique, c'est agir sur les causes" a-t-elle poursuivi.

Parmi les urgences immédiates énumérées par la ministre figurent notamment, outre Mayotte et l'adaptation, la mise en place d'une "économie réellement et entièrement circulaire" et la lutte contre "l'effondrement de la biodiversité, (...) souvent le parent pauvre du climat".

Nathan Laporte avec AFP