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Politique

Gaza: Benoît Hamon accuse Donald Trump d'être "responsable d'un bain de sang"

Benoît Hamon sur les bancs de l'Assemblée nationale. -

Benoît Hamon sur les bancs de l'Assemblée nationale. - - Bertrand Guay - AFP

Benoît Hamon accuse Donald Trump d'être "responsable d'un bain de sang", après la mort d'une cinquantaine de Palestiniens sous les balles de l'armée israélienne, pendant que les États-Unis officialisaient le transfert de leur ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem.

Benoît Hamon, le fondateur de Génération.s, accuse le président américain Donald Trump d'être "responsable d'un bain de sang", au lendemain du déménagement de l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem. Une cinquantaine de Palestiniens ont été tués pendant qu'ils manifestaient contre cette décision, à la frontière entre Israël et la bande de Gaza: "C’est un usage de la force totalement disproportionné par le gouvernement israélien, soutenu par les États-Unis contre des manifestants qui étaient non-armés", a-t-il assuré sur RTL.

"Ce qui est d’autant plus insupportable, c’est de voir que Donald Trump traite tout cela avec une légèreté insupportable, adressant des félicitations au gouvernement d’Israël pour ce 'grand jour', là où il n’était absolument pas obligé de déménager l’ambassade des États-Unis en infraction avec le droit international qui a déclenché cette série d’événements", a ajouté Benoît Hamon. "Il est directement responsable d'un bain de sang avec le gouvernement de Benyamin Netanyahou".

"Il faut reconnaître l'Etat palestinien"

Le candidat malheureux à la présidentielle de 2017 a appelé la France et l'Europe a reprendre le chemin de l'action diplomatique, appelant à reconnaître l'Etat palestinien: "Si nous voulons donner une chance au processus de paix, il faut reconnaître l'Etat palestinien (...) Cela devrait nous inviter, nous Européens, à reprendre le chemin de l’action diplomatique, c’est-à-dire ne plus nous comporter comme supplétifs de l’action américaine".

Benoît Hamon en a également profité pour attaquer Emmanuel Macron sur sa visite aux Etats-Unis, lors de laquelle il a rencontré Donald Trump, assurant que si le président de la République souhaitait parler à tout le monde, il pouvait le faire avec sobriété: "On peut parler et éviter les embrassades", a-t-il assuré, alors qu'Emmanuel Macron a déjà rencontré Donald Trump à plusieurs reprises depuis le début de son mandat.

Le Conseil de Sécurité de l'ONU doit se réunir ce mardi, après la journée la plus sanglante dans le conflit israélo-palestinien depuis 2014. Lundi soir, l'Elysée a assuré qu'Emmanuel Macron avait condamné "les violences des forces armées israéliennes contre les manifestants", au cours d'un entretien téléphonique avec Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne.

G.D.