Fusillade à Paris: Julien Bayou dénonce un "attentat raciste" et une "extrême droite qui agit impunément"

"Il s'agit d'un attentat raciste", dénonce ce samedi le député parisien EELV, au lendemain de l'attaque qui a fait trois morts et trois blessés parmi la communauté kurde et qui a conduit à l'ouverture d'une enquête pour assassinats, tentatives d'assassinats, violences avec arme, et infractions à la législation sur les armes.
Le suspect, un homme de nationalité française de 69 ans, a lui-même revendiqué lors de son interpellation un acte raciste. Dans ce contexte, Julien Bayou déplore qu'en France, "une partie de la population" ne s'estime pas "aussi bien protégés qu'elle le devrait".
"Il y a eu des attaques racistes, l'extrême droite agit en toute impunité sur les réseaux sociaux mais aussi sur le terrain. On doit retenir qu'il s'agit d'un attentat raciste, que l'extrême droite prospère sur la banalisation des discours racistes", explique le députe au micro de BFMTV.
"Manque sur le plan sécuritaire"
Julien Bayou appelle à exprimer "une solidarité à l'égard de la communauté kurde et, au-delà, à l'ensemble des étrangers dans ce pays". "Il faut y mettre un coup d'arrêt démocratique. Il faut continuer à dissoudre les groupuscules violents", réclame-t-il.
Plusieurs centaines de personnes sont réunies ce samedi place de la République à Paris pour rendre hommage aux victimes Kurdes de l'attaque de la rue d'Enghien. Dans la foule, de nombreux manifestants agitent des drapeaux du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) ou à l'effigie de trois militantes kurdes assassinées en janvier 2013 à Paris. D'autres dénoncent une "injustice" et un acte "terroriste" et "politique".
Reçus ce samedi matin par le préfet de police, Laurent Nunez, des représentants de la communauté kurde ont regretté un "manque sur le plan sécuritaire" sur les lieux des tirs, dont la sécurité est "sous la responsabilité des autorités françaises".