Emmanuel Macron critiqué par plusieurs élus de droite pour ne pas avoir souhaité "Joyeux Noël"

Emmanuel Macron à Abidjan, le 20 décembre 2019. - LUDOVIC MARIN / AFP
Depuis ce mercredi 25 décembre, plusieurs élus de droites fustigent sur Twitter le Président pour ne pas avoir souhaité "Joyeux Noël" à ses concitoyens. Le jour de Noël était à peine passé de quelques minutes - sept minutes exactement - que Jordan Bardella, eurodéputé du Rassemblement National (RN), publiait sur son compte Twitter une vidéo pour faire part de son "indignation".
"Beaucoup se sont déjà indignés, se sont aperçus que le Président de tous les Français n'a pas daigné souhaiter Joyeux Noël à ses concitoyens", commence le jeune élu RN. Et de poursuivre: "Pas un mot, pas un tweet, pas un seul message sur les réseaux sociaux, absolument rien. [...] A chaque fois qu'Emmanuel Macron s'adresse aux Français c'est soit méprisant, soit pour annoncer des mauvaises nouvelles."
Il reproche notamment au chef de l'Etat de "célébrer chaque année sur ses réseaux la rupture du jeûne, la fin du ramadan". Avant de lui attribuer une part de responsabilité quant au climat social tendu qui perturbe, cette année, les fêtes de fin d'année.
Des émules dans son parti
Enfin, il affirme : "La plupart des leaders européens, que ce soit des chefs d'Etat ou non, Trump, Boris Johnson, Matteo Salvini ou Marine Le Pen ont évidemment, je dirais même naturellement, souhaité Joyeux Noël aux Français. Alors le faire c'est naturel, mais ne pas le faire quand on est chef de l'Etat et le Président des Français ça veut dire quelque chose."
Alors s'il est tout de même nécessaire de rappeler que Donald Trump n'est pas un dirigeant européen, mais bel est bien le Président américain, l'eurodéputé RN a fait, avec sa vidéo, des émules auprès des autres élus de son parti. Comme auprès de Julien Odoul, un autre jeune élu RN qui avait fait parler de lui en octobre dernier dans une vidéo où on le voyait prendre à partie une femme voilée dans le public du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, y est, lui aussi, allé de son petit tweet.
"En refusant de souhaiter un joyeux Noël aux Français alors qu’il est le premier à célébrer les origines et les croyances du monde entier, Emmanuel Macron a confirmé piteusement son statut de président de la République étrangère."
La polémique a même dépassé les rangs du RN. L'eurodéputée du parti Les Républicains Nadine Morano a également tweeté sur le sujet peu après minuit.
"J’ai attendu, mais notre Président communicant professionnel n’a pas souhaité Joyeux Noël à son peuple... à part critiquer la France à l’étranger, l’aimer et honorer ses traditions, ses racines chrétiennes c’est si difficile ? Le nouveau monde est désolant"
"Comme si nous n’étions pas des siens"
Quant à la députée de l'Oise, Agnès Thill, évincée de La République En Marche en juin dernier, elle s'est, elle aussi, emparée du sujet.
"Bon, dommage, notre Président Emmanuel Macron a oublié de nous souhaiter un joyeux Noël. Comme si nous n’existions pas, nous chrétiens de ce pays, dont les voix sont tout de même recherchées; comme si nous n’étions pas des siens, des leurs, des nôtres. Un seul pays, la France."
En 2018 et 2017, Emmanuel Macron avait décidé de souhaiter un Joyeux Noël aux Français via son compte twitter. Une initiative qu'il a donc décidé de ne pas réitérer cette année. Ses prédécesseurs n'étaient pas beaucoup plus assidu que lui. Nicolas Sarkozy et François Hollande ont souhaité qu'une seule fois leurs vœux à leurs concitoyens lorsqu'ils étaient tous les deux président. En 2011 pour le premier et en 2013 pour le second.