Philippot: "chaque fois qu'Hollande fait une conférence de presse, il ne dit rien"

Chômage, service civique universel, mixité sociale du pays, partielle dans le Doubs mais aussi crise ukrainienne, la lutte contre le terrorisme en Irak, en Syrie, en Libye ou au Sahel, le chef de l'Etat, dont la popularité est en hausse voudra entretenir la bonne image laissée par sa gestion des attentats qui ont touché la France début janvier.

François Hollande a fait face jeudi pour la cinquième fois de son quinquennat à plusieurs centaines de journalistes français et étrangers avec l'ambition de faire prospérer l'élan suscité par la mobilisation monstre des Français contre le terrorisme, le 11 janvier. Le chef de l'Etat, dont la cote de confiance a brusquement rebondi, a fait toute une série d'annonces.

L'ESSENTIEL

> François Hollande s'envole avec Angela Merkel pour Kiev puis Berlin afin de proposer un règlement du conflit en Ukraine.

> Le chef de l'Etat a rappelé, en écho au scrutin du Doubs, qu'entre Chirac et Le Pen en 2002, il n'avait "pas hésité une seule seconde"

> François Hollande mise sur la jeunesse et souhaite la création d'un "nouveau contrat civique".

> Hollande est un "président de gauche depuis le début" et lie son avenir à l'évolution de la courbe du chômage.

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15h55 - Au MoDem, on salue "les mots appropriés sur les questions internationales". La vice-présidente du parti centriste, Marielle de Sarnez estime que le chef de l'Etat a "pris les bonnes initiatives". Mauvais point en revanche sur la situation intérieure: "force est malheureusement de constater que la crise est toujours là (...) Il va falloir aller vite au-delà des mots et des intentions car le plus urgent, c'est que la confiance revienne, celle des investisseurs, des entreprises, des créateurs (...) pour que la croissance et la création d'emplois soient de nouveau au rendez-vous", écrit-elle.

14h50 - Et les écologistes? François de Rugy, coprésident des députés EELV à l'Assemblée, dit avoir "bien entendu cette main tendue, ce geste de rassemblement" de la part de François Hollande. "Nous sommes dans l'action, tous les jours, et il ne faudrait surtout pas que les Français aient l'impression que les écologistes, c'est la contestation, la protestation ou même une dérive vers l'extrême gauche. Si demain nous pouvons agir au gouvernement, très bien, nous l'avons fait à une période, cela s'est arrêté, je ne crois pas que ça ait été une bonne chose mais nous n'allons pas ressasser indéfiniment."

14h40 - Pierre Laurent salue l'initiative de François Hollande de se rendre en Ukraine. "Sur l'Ukraine, le président a dit des choses importantes (...)", estime Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste, sur BFMTV. "J'espère que l'initiative qu'il prend en se rendant à Kiev réussira, et cela doit rester la ligne diplomatique de la France: faire prévaloir la logique de paix sur la logique de guerre."

13h50 - Christian Estrosi n'est pas convaincu. Le député-maire UMP de Nice regrette sur Twitter "un amoncellement de petites mesures et d'usines à gaz".

13h30 - Les premières réactions des responsables politiques. Eric Woerth explique avoir trouvé François Hollande "vague, et pas très concret". Un avis partagé par Florian Philippot, vice-président du FN: "il n'y avait rien dans cette conférence ! Rien sur le chômage, rien sur Schengen. Chaque fois qu'il fait une conférence de presse, il n'annonce rien. Et la récupération de l'esprit du 11 janvier me choque profondément", lance-t-il sur BFMTV. 

13h - Fin de la conférence de presse de François Hollande

12h57 - Service militaire adapté: expérimentation en métropole avec trois centres créés Le service militaire adapté (SMA), un dispositif d'insertion via les armées pour l'heure seulement en vigueur en outre-mer, sera expérimenté en métropole. "Il y aura trois centres qui seront créés, nous verrons les lieux où nous pouvons les disposer, pour que nous puissions en tirer tous les enseignements et avoir les mêmes résultats" qu'outre-mer, où le SMA existe depuis des décennies.

12h55 - L'UMP prête à réagir à la conférence de presse présidentielle après avoir organisé une "risposte en direct" sur Twitter

12h50 - "Y-t-il eu beaucoup d'incidents dans les écoles" lors des minutes de silence ou des jours post-attentats? Non, mais il y en a eu trop", estime François Hollande avant de saluer le travail des enseignants. 

12h35 - François Hollande défend le poste de Premier ministre. "Je crois que l'on peut très bien gouverner avec un Premier ministre quand il y a une bonne organisation, un bon partage des tâches et chacun à sa place".

12h34 - Depuis les attentats, "j'ai forcément changé", le pays aussi". "Il ne le sait pas encore mais il a éprouvé une grande fierté avec un grand malheur".

12h30 - François Hollande est "de gauche depuis le début", malgré les critiques d'une partie de la gauche dénonçant un virage social-libéral depuis un an.

12h28 - Un président de la République qui "n'atteint pas ses objectifs, ne peut pas être candidat". Le 18 avril 2014, lors d'une visite des usines Michelin à Clermont-Ferrand, M. Hollande avait déclaré que "si le chômage ne baisse pas d'ici à 2017, je n'ai, ou aucune raison d'être candidat, ou aucune chance d'être réélu".

12h26 - Hollande: "il n'y a pas de montée inexorable du chômage. (...) Je prendrai toutes les mesures , industrielles, sociales pour qu'il n'y ait pas de fatalité". Pôle emploi recense depuis le début du quinquennat 570.000 chômeurs de plus. "J'en ai pris toute la responsabilité", assure le chef de l'Etat.

12h25 - Les statistiques ethniques? Ce débat "n'apporterait rien". Le président François Hollande rejette l'idée de statistiques ethniques en jugeant que ce débat "n'apporterait rien"

12h21 - Construction de logements sociaux: Hollande évoque un renforcement des sanctions

12h20 - "Le tiers payant généralisé mis en place "que si un mécanisme simple est possible". "Le tiers payant (généralisé) ne sera mis en place que si un mécanisme simple de paiement est possible pour les professionnels de santé", dit François Hollande, tentant une nouvelle fois de rassurer les médecins toujours mobilisés contre le projet de loi santé porté par la ministre Marisol Touraine.

12h01 - Quelle position face au FN dans le Doubs? "Je suis le chef de l'État, pas le chef d'un parti", commence François Hollande avant de rappeler qu'en 2002 "alors chef de parti, lorsque Lionel Jospin a été éliminé" au premier tour, il n'avait "pas hésité une seule seconde". "Il y a des partis qui sont dans la République, mais certains ne sont pas "pleinement dans les valeurs de la République".

"Il y a un moment où au nom des valeurs, les électeurs doivent faire des choix".

12h - Un appel du pied aux écologistes? "Si les écologistes veulent participer (au sein du gouvernement) à ces initiatives, ils sont les bienvenus", dit François Hollande. "Nos amis écologistes comme vous dites - qui sont des spécialistes de l'écologie mais pas que de l'écologie - n'ont pas le monopole de l'écologie parce que ce serait leur donner l'image qu'ils ne veulent pas avoir", note le chef de l'Etat.

11h58 - Point climat. "Il est possible que des pays aient pris de l'avance" sur la France à propos du climat mais "la France doit être en tête". "Si la France ne montre pas à l'exemple, elle ne pourra pas convaincre la Chine et les Etats-Unis", a jugé le chef de l'Etat alors que la conférence sur le climat sera organisée à Paris en décembre.

11h55 - "Faites votre travail, ne faites pas la leçon", lance François Hollande à l'adresse de "la communauté internationale" et des "grands pays", citant les Etats-Unis et la Russie, car "la France ne peut pas régler tous les conflits du monde".

"François Hollande a raison de rappeler qu'en matière de conflits internationaux, chacun doit prendre ses responsabilités", juge sur twitter la présidente PS de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale Elisabeth Guigou.

11h52 - Hollande envoie un message à Sarkozy. "Le mot synthèse est souvent mal compris. Encore faut-il la réussir", a dit le Premier ministre à propos de l'Europe mais le terme fait écho à la tentative de Nicolas Sarkozy d'accorder l'UMP sur une position unanime lors du second tour de la partielle dans le Doubs face au FN.

11h49 - Hollande est "européen". Hollande est-il sensible à la ligne politique allemande ou à celle qui émerge en Grève voire en Espagne lors des prochaines élections? "Je suis européen", évacue le chef de l'Etat avant d'ajouter quelques secondes plus tard: "je ne cherche pas à faire une Europe de gauche, elle serait très petite en ce moment".

11h45 - Hollande et l'habituelle anaphore... "Tout commence par la laïcité..."

11h40 - "Hollande joue "petit bras" pour Jean-Luc Mélenchon.

11h32 - "L'option de la diplomatie ne peut être prolongée indéfiniment" en Ukraine, juge François Hollande. "La France veut éviter la guerre en Ukraine", affirme Hollande.

11h26 - "L'austérité à tout jamais n'est une solution ni pour les Grecs ni pour les autres". Interrogé sur la venue d'Alexis Tsipras, François Hollande explique qu'il avait invité également en 2012 Antonis Samaras. Il annonce aussi avoir conseillé au nouveau chef du gouvernement grec de rencontrer Angela Merkel.

11h22 - Hollande annonce une "modernisation" de la "force de dissuasion nucléaire autant que nécessaire". 

11h20 - Sur twitter, l'UMP organise la risposte avec le hashtag #BilanHollande

11h17 - Fin du propos liminaire de François Hollande.

11h14 - "Nous devons aller plus loin" pour relancer l'économie. "Le pacte de responsabilité est en application depuis le 1er janvier. Le projet de loi présenté par le ministre de l'Economie est en discussion au Parlement. Nous devons aller plus loin encore." François Hollande a évoqué "des réformes qui devront concerner l'emploi des jeunes, l'insertion des chômeurs de longue durée, améliorer les performances de nos entreprises, faciliter le financement de notre économie".

11h13 - Hollande à Kiev avec Merkel ce jeudi pour trouver une solution à la crise ukrainienne. Les deux chefs d'Etat seront à Moscou vendredi."Nous partirons à Kiev dès cet après-midi, nous ferons une nouvelle proposition de règlement sur le conflit lui-même, qui sera fondée sur l'intégrité territoriale de l'Ukraine. Nous irons la discuter avec le président (Petro) Porochenko et vendredi à Moscou avec le président russe" Vladimir Poutine, a annoncé François Hollande.

"Des civils sont tués tous les jours. Des sanctions ont eu leur effet mais n'ont pas fait cesser les hostilités", a-t-il poursuivi.

"Bonne et spectaculaire initiative franco allemande sur l'#Ukraine ! #ConfPR", a réagi le député Eric Woerth sur twitter. 

11h12 - Hollande: création d'une "agence nationale de développement économique sur les territoires". Le président de la République a expliqué lors de sa cinquième conférence de presse présidentielle que cette nouvelle agence serait comparable à "l'Anru, l'agence pour la rénovation urbaine" mais "à l'échelle des territoires".

11h10 - Hollande annonce "de nouveaux moyens" contre le décrochage scolaire, sans les détailler et a insisté sur la nécessaire maîtrise du français en maternelle, lors de sa conférence de presse. Le chef de l'Etat a fait de l'école "la priorité du quinquennat", évoquant "une nouvelle étape" de la refondation de l'école.

"Le français, qui doit être mieux maîtrisé en maternelle est "essentiel pour vivre en France", a-t-il souligné, alors que les nouveaux programmes de maternelle qui entreront en vigueur à la rentrée étaient soumis jeudi à un vote consultatif de la communauté éducative. La formation des enseignants "sera renforcée et améliorée" et le numérique sera enseigné, a-t-il ajouté. 

11h09 - Hollande annonce la création d'un "contrat civique" et celle "d'une réserve citoyenne pour tous les Français".

11h07 - La Laïcité n'est pas négociable". "La laïcité n'est pas une formule. La laïcité c'est une garantie pour la France. Elle doit se transmettre, donc s'apprendre. Et ce sera fait à l'école. La laïcité c'est la séparation de l'Etat et des cultes mais ce n'est pas l'ignorance", détaille-t-il.

"Elle doit être comprise pour ce qu'elle est: la liberté de conscience, et donc de religion".

11h05 - "La menace n'a pas disparu", dit François Hollande en évoquant l'attaque de trois militaires à Nice en début de semaine. Une loi sur le renseignement est en préparation et sera débattue dans les prochains par les députés.

11h03 - "La France a été attaquée dans ce qu'elle avait de plus sacré: la liberté d'expression, la République. Les terroristes voulaient la mettre à genoux, elle a fait masse. Les extrémistes voulaient la diviser, elle a fait bloc", a dit François Hollande. "Les rassemblements ont impressionné le monde". 

11h01 - François Hollande débute son propos liminaire. Le chef de l'Etat revient sur les attentats qui ont touché la France début janvier. Il invoque "l'esprit du mois de janvier 2015 qui a animé le pays. (...) C'est l'esprit de la République. Cet esprit là je dois le prolonger avec le gouvernement".

10h30 - Les ministres arrivent à l'Elysée. Le gouvernement sera placé à la droite du président de la République. Manuel Valls, Michel Sapin, Stéphane Le Foll, Bernard Cazeneuve, Emmanuel Macron ou Marisol Touraine occupent le premier rang.

A noter l'absence du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius en déplacement en Inde.

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9h55 - A une heure de la conférence de presse, François Hollande en repérage dans la salle

8h - François Hollande travaille une dernière fois son propos liminaire:

6h47 - Terrorisme: François Hollande devrait réaffirmer "la place particulière" et le "rôle" de la France dans le monde et revendiquer "un certain leadership" dans la crise ukrainienne, la lutte contre le terrorisme en Irak, en Syrie, en Libye ou au Sahel

6h45 - L'Education et l'enseignement, sujets prioritaires: apprentissage du français dès la crèche, réforme du collège ou encore la question de l'insertion des jeunes issus de lycées professionnels dans l'emploi, avec des incitations pour les entreprises seront au menu de l'intervention de François Hollande.

6h42 - Climat. Le chef de l'Etat va exposer ses grandes ambitions avant la conférence mondiale sur le climat que la France accueillera en décembre prochain.

6h40 - Le service civique: une mesure phare de la fin du quinquennat. Aujourd'hui, 35.000 jeunes s'investissent chaque année dans des missions d'intérêt général. Le chef de l'Etat annoncera un objectif de 200.000 personnes à l'horizon 2017. L'idée est de favoriser l'engagement de tous. François Hollande présentera ainsi une nouvelle réserve citoyenne, à la manière de l'armée, certains pourront ainsi devenir réservistes de l'Education nationale.

6h30 - L'Elysée est prêt pour l'événement:

6h25 - Sur la forme, le président de la République devrait s'exprimer une dizaine de minutes en ouverture avant de répondre aux questions, d'abord de la presse étrangère puis nationale. L'exercice devrait être limité à deux heures pour s'achever juste avant les journaux télévisés et radio de 13h.

6h15 - Sur le fond, les thèmes que de devrait aborder François Hollande: Chômage, service civique universel, climat, mixité sociale du pays, partielle dans le Doubs mais aussi crise ukrainienne, la lutte contre le terrorisme en Irak, en Syrie, en Libye ou au Sahel seront au menu de l'intervention présidentielle

6h - Bond de 3 points de popularité pour Hollande. Les cotes de confiance de François Hollande (23%, +3 points) et de Manuel Valls (48%, +7) connaissent de nouvelles hausses en février, selon le baromètre TNS Sofres pour Le Figaro Magazine. Quelque 23% des sondés font confiance au chef de l'État pour résoudre les "problèmes" de la France. 20% lui font "plutôt confiance" et 3% "tout à fait confiance". 75% ne lui font en revanche pas confiance (31% "plutôt pas confiance" et 44% "pas du tout confiance"). 2% sont sans opinion.

S.A.