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Élysée

Ministre interpellée aux Molières: pour Macron, "quand on peut restaurer la vérité, ça a une autre allure"

Emmanuel Macron à Vendôme le 25 avril 2023

Emmanuel Macron à Vendôme le 25 avril 2023 - GONZALO FUENTES / POOL / AFP

Emmanuel Macron a réagi à l'interpellation de Rima Abdul Malak par deux artistes lors de la cérémonie des Molières. Celle-ci avait pris le micro pour défendre l'action de son ministère.

Un droit de réponse "démocratique et civique". Alors que ses déplacements ainsi que ceux de ses ministres sont depuis une semaine très pertubés par des manifestants contre la réforme des retraites, Emmanuel Macron a apporté ce mardi son soutien à la ministre de la Culture Rima Abdul Malak interpellée par des artistes en marge de la cérémonie des Molières ce lundi.

"Quand on peut expliquer les choses et restaurer la vérité, ça a une autre allure", a réagi le président après son déplacement dans le Loir-et-Cher.

"Là, c'est pas possible"

Rima Abdul Malak avait été interpellée au théâtre de Paris lundi soir par deux artistes qui lui reprochaient "son silence".

"Quand est-ce que vous allez vous décider à sortir de votre silence? Depuis le 13 janvier, vous ne répondez pas aux questions posées par nos syndicats sur les conséquences de cette réforme envers nos intermittents et intermittentes", lui avaient-elles lancé, dénonçant la "logique ultralibérale" du président et saluant "les casserolades!".

Une interpellation à laquelle avait répondu la ministre de la Culture. "D'habitude, le rôle du ministre, c'est de rester assis à ne rien dire. Mais, là, c'est pas possible", avait-elle commencé, debout dans le public, un micro à la main.

Un droit de réponse salué par Emmanuel Macron

Elle avait alors défendu les aides accordées pendant la crise sanitaire aux artistes et "le régime de l'intermittence qui est une fierté pour notre pays". Elle avait également rappelé que "sa porte était ouverte" pour discuter de la réforme des retraites.

Un droit de réponse salué par le président de la République. "Quand on est ministre, qu'on est interpellé et qu'on a un droit de réponse, c'est démocratique et civique", a-t-il commenté.

Le président a également réagi aux concerts de casseroles qui rythment ses déplacements ainsi que ceux de ses ministres, y compris celui Rima Abdul Malak à l'occasion de cette cérémonie.

"Je n'ai jamais pensé que couvrir de son d'ustensiles la voix de l'autre était un formidable signe de vie démocratique ", a-t-il jugé, avant d'ajouter: "Il faut que les désaccords et les colères s’expriment dans un cadre purement démocratique et respectueux."

Mathieu Coache, avec Emilie Roussey