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Concerts de casseroles: Emmanuel Macron n'y voit pas "un formidable signe de vie démocratique"

Emmanuel Macron, le 25 avril 2023 à Vendôme (Loir-et-Cher)

Emmanuel Macron, le 25 avril 2023 à Vendôme (Loir-et-Cher) - GONZALO FUENTES / POOL / AFP

Le président a réagi aux concerts de casseroles qui accompagnent chaque déplacement de ministres depuis une semaine. Selon lui, les désaccords doivent s'exprimer "dans un cadre purement démocratique et respectueux".

Après un déplacement dans le Loir-et-Cher où des manifestants attendaient, à nouveau, le président avec des casseroles pour protester contre la réforme des retraites, Emmanuel Macron a jugé qu'il ne s'agissait pas d'un "formidable signe de vie démocratique".

"Je n'ai jamais pensé que couvrir de son d'ustensiles la voix de l'autre était un formidable signe de vie démocratique ", a déclaré le président.

Il a alors ajouté: "Il faut que les désaccords et les colères s’expriment dans un cadre purement démocratique et respectueux."

Soutien à ses ministres

Tout comme les déplacements du président, les visites des ministres sont très perturbées depuis une semaine.

Derniers gros temps forts en date: les incidents entourant les déplacements du ministre de l'Éducation nationale à Lyon et de la ministre de la Culture à la cérémonie des Molières.

Emmanuel Macron a d'abord réagi à l'exfiltration lundi soir du ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye de la Gare de Lyon alors qu'un comité d'accueil avec des casseroles l'attendait pour son retour d'un déplacement perturbé à Lyon.

"Le ministre de l'Éducation nationale a été confronté à une situation qui n'est pas civique", a déclaré le président de la République à BFMTV.

Il a également apporté son soutien à Rima Abdul Malak. "Quand on peut expliquer les choses et restaurer la vérité, ça a une autre allure", a réagi Emmanuel Macron à propos de la nuit des Molières au cours de laquelle la ministre de la Culture a été interpellée sur la réforme des retraites.

Deux artistes avaient interpellé la ministre pour dénoncer la "bonne logique ultralibérale" d'Emmanuel Macron et du gouvernement avec la réforme des retraites.

Rima Abdul Malak s'était alors levée pour défendre à la fois les aides pendant le Covid-19 pour les artistes et l'intermittence du spectacle. Elle a également rappelé que "sa porte était ouverte" pour discuter de la réforme des retraites.

Emmanuel Macron a commenté: "Quand on est ministre, qu'on est interpellé et qu'on a un droit de réponse, c'est démocratique et civique."

Mathieu Coache avec Théo Putavy