BFMTV
Police-Justice

Macron à Vendôme: la justice suspend l'arrêté de la préfecture interdisant toute manifestation

placeholder video
Cet arrêté interdisait de manifester autour de l'établissement de santé où se trouvait le président, ainsi que d'être en possession de "dispositifs sonores amplificateurs de son". Le tribunal administratif d'Orléans l'a suspendu.

Les "casserolades" ne pouvaient pas être interdites ce mardi dans le Loir-et-Cher. Le tribunal administratif d'Orléans a suspendu un arrêté publié par la préfecture plus tôt dans la journée. Il mettait en place un périmètre de protection et prévoyant notamment l'interdiction des cortèges et rassemblements revendicatifs aux abords de la maison de santé de Vendôme où le président se rendait dans l'après-midi.

Cet arrêté prévoyait également "l'interdiction des dispositifs sonores amplificateurs de son", les fameuses casseroles étant incluses.

Saisie par plusieurs associations, parmi lesquelles la Ligue des droits de l'Homme (LDH), la justice a suspendu l'arrêt car "le tribunal a constaté l'absence de risque de menace terroriste, et confirmé l'impossibilité de recourir à des périmètres de protection", selon les avocats. De plus, le climat social actuel, alors même que des manifestations ont donné lieu à des violences, ne suffit pas à caractériser non plus l'existence d'un risque terroriste, a-t-on appris.

"Il résulte de ce qui a été dit aux points précédents que, contrairement à ce que soutient le préfet du Loir-et-Cher, aucun intérêt public suffisant ne justifie le maintien de cet arrêté. Il y a lieu dès lors d’en ordonner la suspension", est-il écrit dans la décision de justice.

Concert de casseroles

Emmanuel Macron a tout de même été accueilli par un concert de casseroles à Vendôme où plusieurs centaines de manifestants ont été tenus à l'écart de la visite présidentielle.

Depuis la suspension de l'arrêté, le périmètre de protection autour de l'établissement de santé a été supprimé. Les manifestants sont donc désormais autorisés à s'y rendre et y rester.

Alors que les déplacements des membres du gouvernement sont presque tous perturbés depuis une semaine, cette décision du tribunal administratif d'Orléans pourrait faire jurisprudence et freiner les préfectures dans les prochains jours dans leur volonté d'empêcher tout trouble à l'ordre public.

Alexandra Gonzalez avec Théo Putavy