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Violences en Syrie: Emmanuel Macron juge "impératif d'éviter" que ces épisodes se répètent dans le pays

Le président français Emmanuel Macron lors de la présentation du Pacte européen pour les océans à la Conférence des Nations unies sur les océans (Unoc3), le 9 juin 2025 à Nice

Le président français Emmanuel Macron lors de la présentation du Pacte européen pour les océans à la Conférence des Nations unies sur les océans (Unoc3), le 9 juin 2025 à Nice - Laurent Cipriani / POOL / AFP

La Syrie a été le théâtre de violences intercommunautaires qui ont fait plus de 1.300 morts, en majorité des druzes, entre le 13 et le 20 juillet dans le sud du pays.

Emmanuel Macron a estimé ce samedi 26 juillet qu'il était "impératif d'éviter que des épisodes de violence ne se répètent" en Syrie, appelant à poursuivre les responsables des violences des derniers jours dans le pays, après s'être entretenu avec le président intérimaire syrien Ahmad al-Chareh.

"Les récentes violences en Syrie rappellent l'extrême fragilité de la transition. Les populations civiles doivent être protégées", a écrit sur X le président français, qui demande un "dialogue apaisé" localement pour "permettre de répondre à l'objectif d'unification de la Syrie dans le respect des droits de tous ses citoyens".

La Syrie a été le théâtre de violences intercommunautaires qui ont fait plus de 1.300 morts, en majorité des druzes, entre le 13 et le 20 juillet dans le sud du pays.

"L'urgence de trouver une solution politique"

Un cessez-le-feu est entré en vigueur dimanche dernier, salué par Emmanuel Macron qui y voit un "signal positif", alors que les relations entre les autorités de transition et les diverses minorités du pays inquiètent une partie de la communauté internationale.

"J'ai parlé avec le président syrien de l'urgence de trouver une solution politique avec les acteurs locaux, dans un cadre national de gouvernance et de sécurité", a déclaré le chef de l'Etat français.

Paris, Damas et Washington ont convenu ce vendredi qu'un nouveau cycle de pourparlers se tiendrait "dans les plus brefs délais" entre le gouvernement syrien et l'administration kurde, dans la capitale française, afin d'intégrer les Kurdes dans l'Etat syrien.

Accord fragile

Mazloum Abdi, chef des FDS -le bras armé des Kurdes soutenus par Washington-, et Ahmad al-Chareh ont conclu le 10 mars un accord visant à intégrer les institutions kurdes dans l'État syrien. Plusieurs sessions de négociations ont eu lieu depuis, mais les discussions piétinent.

"Il est essentiel que les négociations entre les Forces démocratiques syriennes et les autorités syriennes progressent de bonne foi", a exhorté Emmanuel Macron ce samedi.

Selon le président français, les deux dirigeants ont par ailleurs évoqué samedi les "échanges avec Israël", marquant leur "soutien à une coopération sur la stabilisation de la frontière syro-libanaise".

Ahmad al-Chareh, qui a longtemps dirigé le groupe armé Hayat Tahrir al-Sham issu de l'ex-branche d'Al-Qaïda en Syrie, avait effectué en mai à Paris sa première visite officielle dans un pays occidental. Cette visite avait suscité en France de vives critiques à l'égard d'Emmanuel Macron, émanant de la droite et de l'extrême droite.

S.R. avec AFP