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Élysée

Hollande, des déplacements et des huées

Entre certains Français et le président de la République le désamour est consommé.

Entre certains Français et le président de la République le désamour est consommé. - -

François Hollande se rend jeudi à Toulouse pour parler "simplification" de la vie des entreprises. Mais de fait, les déplacements du président en manque de popularité, parfois sous les huées, ne sont pas simples.

Autrefois président revendiquant sa "normalité", François Hollande doit aujourd'hui faire face aux quolibets et aux invectives. L'hostilité des foules se manifeste lors des déplacements sur le terrain où l'impopularité en berne de l'exécutif apparaît exacerbée. Le président de la République effectue ce jeudi matin son premier déplacement de l'année en province, à Toulouse. Le président parlera "simplification" en matière de vie des entreprises.

Ces dernières semaines, le chef de l'Etat n'était apparu en public qu'à Paris ou à l'étranger. Il s'agit donc, d'une certaine manière un retour sur le terrain. Mais si le président a le goût du contact avec ses concitoyens, ces derniers ne le lui rendent pas toujours bien.

Quand des militants d'extrême droite donnent de la voix

Ce terrain que François Hollande affectionne tant lui a réservé quelques mauvaises surprises ces derniers mois. Le 11 novembre après la cérémonie sur les Champs-Elysées marquée par des heurts avec la police et des interpellations, François Hollande s'était rendu dans l'après-midi à Oyonnax dans l'Ain, pour les commémorations de l'Armistice. Là, au moment du départ, le soir, quelques militants conspuent le président. En matière d'image, le résultat est calamiteux.

Manifestations d'une défiance ordinaire

Mais les militants, par nature hostiles à François Hollande, ne sont pas les seuls à manifester leur hostilité. A Cournon-d'Auvergne au sommet de l'élevage en octobre dernier le président s'était fait chahuté par des éleveurs indépendants. Encore, en mars dernier à Dijon, le couple Hollande-Trierweiler avait été très fraîchement accueilli.

Reproche de son concubinage avec Valérie Trierweiler ou, au contraire, conseil de ne pas se marier avec elle, ras-le-bol fiscal, affaire Leonarda Dibrani, fronde des "Bonnets rouges", couacs de communication divers, l'un des exercices préférés de François Hollande s'est transformé en prise de risques. Pour preuve, le président ne restera que trois petites heures à Toulouse, ce jeudi.

D. N. avec Adrien Gindre