Hollande contre la suppression des départements

François Hollande s'est offert un bain de foule à - -
Le président François Hollande est en visite samedi dans son fief corrézien. Il s'agit de son premier déplacement depuis les révélations sur sa vie privée. Le président a inauguré dans la matinée une caserne de pompiers à Vigeois suivie d'un bain de foule. Il a également pris le temps de prendre le pouls auprès de la population, sans micro ni caméra alors que ce déplacement est particulièrement suivi. Il s'est abstenu en revanche de faire le marché, contrairement à ses habitudes.
"Les régions qui se regrouperont bénéficieront d'un bonus"
Après avoir déjeuné au Conseil général avec les élus de gauche du département, et quelques amis politiques, François Hollande a prononcé ses vœux aux Corréziens. "Je m'adresse à vous, et au-delà de vous à tous les Français qui vivent dans ce qu'on appelle la ruralité", a expliqué François Hollande au début de son discours. "En m'adressant à la Corrèze je m'adresse à tous les territoires français", a-t-il poursuivi.
Au sujet de la fusion des régions, "l'organisation française des territoires n'est plus capable de répondre aux défis de l'heure, a estimé le président qui ne s'est pas déclaré favorable à la suppression "pure et simple" des départements, contrairement à la proposition de l'UMP Jean-François Copé vendredi.
"Mais on ne peut pas tenir ce raisonnement partout", a-t-il précisé en citant les grandes agglomérations comme Paris ou Lyon. "Pourquoi garder des niveaux superposés quand un seul peut être efficace", s'est-il interrogé. "Les régions qui se regrouperont bénéficieront d'un bonus dans le calcul des dotations de l'Etat", a-t-il annoncé.
Un clin d'oeil à Julie
Les clarifications attendues sur la vie privée de François Hollande n'ont pas été faites. "Je pense que personne ne lui a posé la moindre question sur sa vie privée", a affirmé sur BFMTV la députée socialiste de Tulle, en marge du déplacement de François Hollande en Corrèze. Et "ne lui cassons pas les pieds", a poursuivi Sophie Dessus.

Pas sûr, dans ce contexte, que le discours du président ait passionné la presse étrangère qui s'était déplacée en masse pour la visite. La BBC et le New York Times, notamment, ont demandé à être accrédités pour couvrir les voeux. Les journalistes présents sur place étaient ainsi près d'une centaine, soit deux fois plus que l'an dernier.
Ils auront peut-être apprécié en revanche le fameux humour corrézien. Le café "Juline" de Tulle a été rebaptisé "Julie" (comme Julie Gayet) pour l'occasion. Reste à savoir si le président a apprécié cette marque d'attention.