Guerre en Ukraine: Macron juge que le conflit "ne se terminera pas demain ni après-demain"

Le conflit en Ukraine "ne se terminera pas demain ni après-demain", a prévenu ce lundi 20 janvier Emmanuel Macron, dans un avertissement à peine voilé à Donald Trump, qui prête serment au même moment comme président des États-Unis, et qui avait promis une fin rapide de la guerre.
"Il ne peut pas y avoir de paix et de sécurité en Europe sans les Européens et sans qu'elles ne soient négociées par les Européens", a déclaré le chef de l'État lors des vœux aux armées près de Rennes.
"L'enjeu aujourd'hui, c'est de donner les moyens à l'Ukraine de durer, et d'entrer dans toute future négociation en position de force. L'enjeu demain, quand les hostilités s'arrêteront, sera de donner à l'Ukraine des garanties contre tout retour de la guerre sur son territoire, et des assurances pour notre propre sécurité", a-t-il poursuivi.
"Une préférence européenne pour créer des emplois"
Le locataire de l'Élysée a aussi indiqué une actualisation de la Revue nationale stratégique "d'ici le mois de mai" afin de définir "les contours de notre défense globale et du réarmement, y compris moral."
Emmanuel Macron a aussi défendu une "préférence européenne" en matière d'armement "pour avoir un vrai rendement sur nos efforts budgétaires."
"Une préférence européenne pour créer des emplois (...) sur tout le continent européen (...), demeurer maître de notre destin, nous délivrer de nos dépendances et échapper au sort insensé qui nous voit nous contenter d'être des clients d'autres puissances quand il s'agit de nous défendre."
Le chef de l'État était à Cesson-Sévigné, près de Rennes, pour ses vœux annuels aux forces armées, qu'il a placé sous le signe "de l'innovation, du cyber et de l'intelligence artificielle" à trois semaines du sommet sur l'Intelligence Artificielle qu'il organise les 10 et 11 février à Paris.
Ce quartier militaire accueille le Commandement de l'appui terrestre numérique et cyber, "créé en 2024 pour garantir la supériorité opérationnelle des forces terrestres", souligne l'Élysée.