Guerre en Ukraine: les Européens préparent des sanctions contre Moscou "en coordination" avec Washington

"À un moment donné, ça doit appeler à une réponse". Le président français Emmanuel Macron a déclaré ce vendredi 16 mai devant la presse depuis Tirana en Albanie que les Européens "continuent de préparer de nouvelles sanctions en coordination avec les États-Unis" contre la Russie. Les Occidentaux reprochent à Moscou d'avoir laissé sans réponse la proposition d'un cessez-le-feu en Ukraine à l'issue des pourparlers directs qui se sont tenus ce vendredi en Turquie entre une délégation ukrainienne et russe.
"Se joue en Ukraine notre propre sécurité", a rappelé le chef de l'État. "Donc nous continuons de soutenir un cessez-le-feu inconditionnel de trente jours".
Emmanuel Macron a répété qu'il était "inacceptable" que la Russie "refuse" ce cessez-le-feu et "refuse une réponse à haut niveau".
"Si la réponse au cessez-le-feu reste négative, il faudra avoir une réponse, monter un cran dans les sanctions", a-t-il abondé précisant que ces sanctions "sont en train d'être travaillées".
Trump devrait s'entretenir prochainement avec Poutine, selon Macron
Les dirigeants français, allemand Friedrich Merz, britannique Keir Starmer, polonais Donald Tusk et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ont appelé Donald Trump ce vendredi "pour coordonner leur réponse aux choix qu'on fait les Russes".
Selon Emmanuel Macron, le président américain devrait s'entretenir ces "prochains jours" ou ces "prochaines heures" avec Vladimir Poutine. "Je pense que ce seront d'abord des contacts téléphoniques", a-t-il précisé.
Le locataire de l'Élysée a déploré que Vladimir Poutine ait refusé de rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Istanbul en Turquie.
À l'issue des pourparlers russo-ukrainiens, le négociateur en chef russe Vladimir Medinski s'est dit "satisfait" et prêt "à poursuivre les contacts" avec Kiev. La partie ukrainienne a, elle, accusé Moscou d'avoir formulé des demandes territoriales "inacceptables". Ukrainiens et Russes ont toutefois annoncé s'être mis d'accord pour un échange "massif" de prisonniers, comme l'a expliqué Vladimir Medinski, "à raison de 1.000 contre 1.000", et ce "dans les prochains jours".