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Guerre en Ukraine: Emmanuel Macron menace la Russie de sanctions "dans les prochains jours"

Le président français Emmanuel Macron, lors d'une émission spéciale de la chaîne TF1 à Saint-Denis, le 13 mai 2025.

Le président français Emmanuel Macron, lors d'une émission spéciale de la chaîne TF1 à Saint-Denis, le 13 mai 2025. - Ludovic MARIN

Emmanuel Macron a annoncé ce lundi que les Européens prendront des sanctions contre la Russie "dans les prochains jours", en liaison "étroite" avec les États-Unis, si le cessez-le-feu n'est pas appliqué.

Emmanuel Macron a partagé ce mardi 13 mai la "volonté" de l'Europe de "prendre des sanctions à nouveau dans les prochains jours" contre la Russie, face à son refus d'appliquer le cessez-le-feu en Ukraine.

Le président français a précisé sur TF1 que des "discussions" étaient en cours avec "l'administration et le Sénat américain" sur ce sujet. Ces sanctions pourraient viser "les services financiers et les hydrocarbures", selon Emmanuel Macron. L'Union européenne a déjà imposé 16 paquets de sanctions contre la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022.

Zelensky appelle aux sanctions occidentales les "plus fortes"

Ce week-end, après avoir proposé un cessez-le-feu à Moscou, les Européens et les Américains ont prévenu Moscou que des sanctions "massives" et "coordonnées" pouvaient être infligées si le Kremlin ignorait cette proposition occidentale. Ces sanctions pourraient-elles toucher les avoirs russes gelés?

"Aujourd’hui nous n’avons pas le cadre légal pour toucher aux avoirs russes. Ce capital nous donne des intérêts tous les mois, on les a utilisés pour financer notre aide à l’Ukraine", a rappelé le locataire de l'Élysée.

Ces éventuelles sanctions, Volodymyr Zelensky les soutient ouvertement. Le président ukrainien appelle à des sanctions occidentales les "plus fortes" jamais prises si Vladimir Poutine refuse une rencontre, proposée par le dirigeant russe.

Ce dimanche, Vladimir Poutine a émis l'idée de tenir des discussions "directes" entre Russes et Ukrainiens ce jeudi en Turquie sans réagir à la proposition de cessez-le-feu. "Comme à chaque fois, on attend plutôt la réponse de la Russie", a déploré Emmanuel Macron, prévenant que "la Russie ne s’arrêtera pas là si on la laisse faire."

Le président français a aussi indiqué être prêt à reparler avec Vladimir Poutine. "Je le ferai en ayant coordonné avec le président Zelensky et en coordination étroite avec nos partenaires européens", a-t-il prévenu sur TF1.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accepté de se rendre en Turquie pour entamer des pourparlers avec son homologue russe. Mais la venue de Vladimir Poutine est, elle, encore l'objet d'une grande incertitude. Une absence du maître du Kremlin serait "un signal clair" sur le fait que la Russie "ne veut pas et ne va pas arrêter la guerre", pour le dirigeant de l'Ukraine.

De son côté, Donald Trump, qui avait dit envisager de se rendre à Istanbul s'il "pense que des choses peuvent se produire", a annoncé que son secrétaire d'État Marco Rubio sera présent en Turquie pour des pourparlers.

Matthieu Heyman