François Hollande, un "président en service civique international"

La prestation du président de la République François Hollande a fait la une. - Ouest-France ; Le Monde ; La Dépêche ; Sud Ouest ; montage BFMTV
Entre "chef de guerre" et "chef de paix", François Hollande a convaincu sur la forme la presse française vendredi. Au lendemain de la cinquième conférence de presse présidentielle, les éditorialistes sont unanimes, celui qui doit avant tout être le chef de l'Etat a "endossé le costume de président". "Avec les attentats de janvier, François Hollande a importé en France le costume de chef de guerre qui lui sied le mieux dans la panoplie présidentielle" pointent Les Echos.
Souhaitant entretenir et "encourager l'esprit de janvier 2015", François Hollande a "parfaitement incarné son rôle, ajoutant à sa panoplie la livrée de diplomate international", analyse Le Parisien. Et souvent moqué pour ses cravates de travers depuis le début du quinquennat, il a désormais revu sa garde-robe et "revêtu l'habit de président de la République" (La Presse de la Manche). "Le costume régalien, qui sied à tout président, lui va de mieux en mieux", constate Ouest-France.
Tout ne serait donc qu'affaire de garde-robe? Pas tout à fait puisque "le président n'est plus ce gladiateur essoufflé qui parle en phrases hachées au fond de l'arène, mais le conducteur du char de l'État", salue Les Dernières Nouvelles d'Alsace. "Il aura quand même fallu plus de deux ans et demi de rodage" pour cela regrette tout de même La République des Pyrénées.
"Diplomate de la dernière chance"
"Le nouvel hyperprésident pouvait-il afficher meilleur symbole de la stature que les événements de janvier lui ont sculptée?" en décidant de se rendre à Kiev puis à Moscou avec Angela Merkel pour tenter de dénouer la crise ukrainienne, se demande La Charente libre.
Par cette attitude, "François Hollande a projeté ce nouvel élan sur la scène européenne", estime Le Figaro. Mieux, "François Hollande était dans une autre dimension", affirme La Voix du Nord, "celle d'un président en service civique international, volontaire pour partir séance tenante en Ukraine et à Moscou avec Angela Merkel tenter de faire taire les armes". Soit un nouvel habit encore pour le chef de l'Etat, "celui de diplomate de la dernière chance", selon Le Républicain lorrain.
Depuis le 11 janvier, François Hollande a endossé "aux yeux de tous, le costume présidentiel", reconnaît Sud-Ouest, mais "l'unité nationale ne saurait servir de chloroforme pour étouffer les sujets qui fâchent". Et cette question restée sans réponse qui barre la une du Parisien: "Et les chômeurs, Monsieur le président?". Le costume adéquat est, cette fois, toujours en cours de fabrication mais François Hollande en a fait l'habit indispensable d'une nouvelle candidature en 2017.