Brigitte Macron juge que son mari est "meurtri" par les critiques et "mérite le respect"

Brigitte Macron sur un plateau de télévision le 6 janvier 2025 - Martin LELIEVRE / AFP
Quelques mots de son épouse pour situer l'état d'esprit d'Emmanuel Macron. Confronté à une situation politique particulièrement compliquée, six mois après le fiasco de la dissolution, Brigitte Macron monte au front pour défendre son époux.
"Parfois, ce qu’il entend, ça le meurtrit. C’est très difficile mais il ne le dit pas. Il garde pour lui, c'est très difficile. Avant, il parlait beaucoup plus facilement", a avancé sa femme ce mercredi 8 janvier sur TF1. "S'il y a une chose qu'Emmanuel Macron mérite, c'est le respect".
"C'est l’Histoire qui donnera en fin de compte le sens de cette dissolution"
Le chef de l'État est pourtant confronté aux doutes de ses propres troupes depuis des mois. Sa volonté de dissoudre l'Assemblée nationale après des élections européennes catastrophiques n'a toujours pas été comprise.
Depuis ces législatives anticipées, le camp présidentiel a perdu la majorité relative qu'il avait depuis 2022. Nommé dans la douleur en septembre dernier, Michel Barnier n'est resté que trois mois à Matignon et n'est pas parvenu à faire adopter le budget de l'État et de la sécurité sociale.
Charge désormais à François Bayrou, devenu Premier ministre à son tour, d'y parvenir. De quoi alimenter les critiques, y compris parmi ses propres ex-lieutenants.
"Tout ça me rend dingue", avait ainsi lancé sur BFMTV l'ex Premier ministre Édouard Philippe en décembre, se disant "inquiet" et "en colère" de l'instabilité politique liée aux décisions d'Emmanuel Macron.
"Je pense que c’est l’Histoire qui donnera en fin de compte le sens de cette dissolution, s’il fallait la faire ou ne pas la faire", a défendu Brigitte Macron, assurant avoir "suivi son raisonnement" qu'il lui "a expliqué".
"Toute son intelligence et son cœur au service des Français"
Rares sont ceux à avoir été mis dans la confidence, y compris dans les plus hautes sphères. Gabriel Attal, alors Premier ministre, tout comme Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, avaient été mis devant le fait accompli.
Emmanuel Macron avait reconnu lors de ses vœux aux Français le 31 décembre dernier que la dissolution avait "apporté davantage de divisions que de solutions".
"La lucidité et l'humilité commandent de reconnaître qu'à cette heure, cette décision a produit plus d'instabilité que de sérénité et j'en prends toute ma part", avait encore ajouté le chef de l'État, peu coutumier des mea culpa.
Pour son épouse, le président est d'ailleurs "soucieux absolument de tout" et "met toute son intelligence et son cœur au service des Français".
Le chef de l'État ne cesse de dégringoler dans les études d'opinion. Selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro, publié vendredi 3 janvier, 61% des personnes interrogées se disent favorables à sa démission. Emmanuel Macron a toujours écarté cette hypothèse.