BFMTV
Police-Justice

Rumeurs transphobes contre Brigitte Macron: la Première dame et son frère se pourvoient en cassation après la relaxe de deux femmes

Brigitte Macron à Rabat, le 29 octobre 2024 dans le cadre d'une visite d'État de trois jours du président français au Maroc.

Brigitte Macron à Rabat, le 29 octobre 2024 dans le cadre d'une visite d'État de trois jours du président français au Maroc. - AFP

Jeudi dernier, la cour d'appel de Paris avait prononcé la relaxe contre Natacha Rey et Amandine Roy, accusées d'avoir propagé la rumeur accusant Brigitte Macron d'être une femme transgenre.

Brigitte Macron s'est pourvue en cassation après la relaxe prononcée jeudi par la cour d'appel de Paris à l'encontre de deux femmes qui avaient propagé la rumeur sur internet selon laquelle la première dame de France était une femme transgenre, a indiqué son avocat à l'AFP.

Le frère de Brigitte Macron s'est également pourvu en cassation, a précisé Maître Jean Ennochi, confirmant une information de franceinfo. Le parquet s'est également pourvu en cassation, selon des documents consultés par l'AFP.

Relaxe au bénéfice de la bonne foi

Les deux prévenues, Natacha Rey et Amandine Roy, ont été relaxées concernant 18 articles mis en cause par Brigitte Macron et son frère. Seul un passage faisant référence à un détournement de mineur entrait dans le champ d'application de la loi sur la presse mais la cour a également prononcé une relaxe, cette fois au bénéfice de la bonne foi.

En première instance, en septembre dernier, Natacha Rey et Amandine Roy avaient été reconnues coupables et condamnées à une amende de 500 euros avec sursis, ainsi qu'à payer un total de 8.000 euros de dommages et intérêts à Brigitte Macron, et 5.000 euros à son frère Jean-Michel Trogneux, tous deux parties civiles au procès.

Tous les soirs dans Le Titre à la Une, découvrez ce qui se cache derrière les gros titres. Céline Kallmann vous raconte une histoire, un récit de vie, avec aussi le témoignage intime de celles et ceux qui font l'actualité.
"Brigitte Macron est un homme": le procès d'une obsession complotiste
17:10

Au cœur de cette affaire, une infox resurgissant régulièrement sur les réseaux sociaux depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017, selon laquelle Brigitte Macron, née Trogneux, n'aurait jamais existé, mais que son frère Jean-Michel aurait pris cette identité après avoir changé de sexe.

Une intox exportée jusqu'aux États-Unis

Les deux femmes avaient largement contribué à la faire connaître en 2021, via une longue "interview" de plus de quatre heures où la première, la "médium" Amandine Roy, interrogeait sur sa chaîne YouTube la seconde, Natacha Rey, "journaliste indépendante autodidacte" sur la découverte de cette "tromperie", "escroquerie", de ce "mensonge d'État".

Dans l'entretien diffusé sur YouTube, les deux femmes diffusaient des photos de Brigitte Macron et de sa famille, évoquaient des interventions chirurgicales qu'elle aurait subies, prétendant qu'elle ne serait pas la mère de ses trois enfants et donnaient des informations personnelles sur son frère.

La fausse information s'était exportée jusqu'aux Etats-Unis, où elle est devenue virale à l'extrême droite, notamment par la voix de Candace Owens, en pleine campagne présidentielle.

Plusieurs femmes politiques dans le monde ont déjà fait les frais d'infox à caractère transphobe, comme l'ex-Première dame des Etats-Unis Michelle Obama, l'ex-vice-présidente américaine Kamala Harris ou l'ancienne Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern.

L. V. avec AFP