Présidentielle: Marine Le Pen exclut tout référendum sur la peine de mort

Fin de la polémique? L'éventuelle remise en cause de ce fondement qu'est la peine de mort a fait grand bruit. Mais Marine Le Pen, invitée ce vendredi matin d'Une heure pour l'Élysée sur RMC-BFMTV, s'est montrée très clair sur le sujet: non, il n'y aura pas de référendum sur le rétablissement de la peine capitale en France.
En défendant son programme, notamment sur l'immigration et l'interdiction du port du voile, la prétendante à l'Élysée précise sur notre antenne quels référendums elle envisage de faire, et ceux qu'elle exclut en cas de victoire le 24 avril prochain.
Les citoyens pourraient-ils être consultés sur la peine de mort, abolie en 1981? "On ne peut pas c'est anticonstitutionnel", rétorque immédiatement la candidate du Rassemblement national (RN).
"Le référendum d'initiative citoyenne que je veux mettre en œuvre" a "deux limites", détaille-t-elle, "il ne peut pas réviser la Constitution" et il ne peut pas "remettre en cause un élément vital pour le pays, comme par exemple la suppression de l’armée".
"J'y suis de toute façon opposée [au rétablissement de la peine de mort, NDLR]", insiste celle qui s'est qualifiée pour la deuxième fois de suite au second tour de l'élection présidentielle. Une façon de couper court à l'ambiguïté née de ses propres déclarations en début de semaine.
Mardi dans l'Eure, lors d'une conférence de presse sur la démocratie et l’exercice du pouvoir, Marine Le Pen ne s'était pas autant épanchée sur les limites imposées aux référendums, qu'elle souhaite nombreux si elle arrive au pouvoir. La candidate RN avait ainsi semé le doute sur ses intentions de toucher à la peine de mort, marqueur idéologique fort du Front national, supprimé en 2017 de son programme, quand le parti est devenu le Rassemblement national.
Interrogée sur le sujet lors de son déplacement, la candidate d'extrême droite avait alors déclaré qu'il n'y avait "pas de débat interdit en démocratie".