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Présidentielle: Macron paraphrase en même temps Mitterrand, Sarkozy, Besancenot et Hollande

Emmanuel Macron en meeting à Nanterre, le 2 avril 2022

Emmanuel Macron en meeting à Nanterre, le 2 avril 2022 - LUDOVIC MARIN / AFP

Le président-candidat a donné son unique meeting de campagne avant le premier tour, ce samedi à la Défense Aréna de Nanterre, en prononçant un discours de plus de deux heures et demi.

Un discours long de plus de deux heures et demi, parsemé d'allusions à des slogans de personnalités politiques parfois surprenantes. Lors de son unique meeting de campagne avant le premier tour ce samedi, Emmanuel Macron a truffé sa prise de parole de clins d'oeil et de références.

Il a ainsi fait valoir "le vrai pouvoir d'achat (...) par lequel quand on travaille, on gagne plus"; une référence au "travailler plus pour gagner plus" de Nicolas Sarkozy en 2007. Une petite phrase peu étonnante tant l'on sait que les deux hommes entretiennent de bonnes relations.

"Leurs vies valent plus que tous les profits"

Le chef de l'État sortant a ensuite, plus inattendu, évoqué au sujet des Ehpad Orpéa et des personnes âgées dépendantes "nos vies, leurs vies (qui) valent plus que tous les profits", paraphrasant-là le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) de Philippe Poutou, à l'époque où Olivier Besancenot prônait "Nos vies valent plus que leurs profits" sur son affiche lors de la présidentielle de 2002.

Une petite phrase qui a fait réagir Philippe Poutou, qui a repris de volée son adversaire dans un tweet: "Pendant que ses copains les riches volent l'argent public, Macron nous vole nos slogans. Décidément, ces gens osent tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît", a cinglé le Bordelais, paraphrasant quant à lui la célèbre antienne des Tontons flingueurs, "les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît".

"La mobilisation, c'est maintenant"

En fin de meeting, Emmanuel Macron a exhorté "la mobilisation, c'est maintenant", paraphrasant-là le candidat François Hollande qui en 2012 avait accédé à l'Élysée en promettant que "le changement, c'(était) maintenant". Le socialiste avait fait d'Emmanuel Macron son ministre de l'Économie, mais son successeur entretient avec lui des relations notoirement compliquées.

Plus lointain dans la Ve République, Emmanuel Macron a aussi glissé qu'"il n'y a pas plus puissant que la force tranquille de la fraternité", clin d'oeil au slogan "la force tranquille" de la victoire d'un autre socialiste, François Mitterrand, à la présidentielle de 1981.

Il a aussi appelé à "ne pas diluer nos forces dans les divisions" car "la France unie c'est celle qui se regarde en face, dans sa pluralité", cette fois en référence à "La France unie" prônée par le même Mitterrand, lors de sa campagne de réélection en 1988.

Clarisse Martin Journaliste BFMTV