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Présidentielle: Anne Hidalgo dénonce la "violence sociale inouïe" du projet d'Emmanuel Macron

Anne Hidalgo lors du grand oral de la sécurité civile devant la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF), à Paris le 10 mars 2022

Anne Hidalgo lors du grand oral de la sécurité civile devant la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF), à Paris le 10 mars 2022 - Thomas COEX © 2019 AFP

Sur le plateau de France 2, la maire de Paris Anne Hidalgo a critiqué ce jeudi le programme du président de la République, candidat à sa réélection.

Retraite, service public, éducation: la candidate socialiste Anne Hidalgo a dénoncé ce jeudi les propositions "de droite et de droite" et d'une "violence sociale inouïe" du candidat Macron, face à Christophe Castaner, président du groupe LREM à l'Assemblée nationale, qui lui a reproché d'être "dans la caricature" et "l'incantation".

"Il y a urgence pour le peuple de gauche. Ce que j'ai entendu tout à l'heure du programme d'Emmanuel Macron est d'une violence sociale inouïe", a souligné la candidate socialiste, lors d'un débat sur France 2.

"Cette après-midi, le mot 'pouvoir d'achat' n'a même pas été prononcé. Ça nous en dit long sur ce qui attend les Français", a-t-elle estimé.

Macron devrait "payer des droits d'auteur" à Pécresse

Elle a jugé que sur la question des retraites, le président, qui propose de reporter l'âge de la retraite à 65 ans, devrait "payer des droits d'auteur à Valérie Pécresse", la candidate LR.

"L'enjeu c'est de préserver notre modèle social, c'est de préserver notre retraite, mais c'est aussi la conquête de nouveaux droits", a défendu Christophe Castaner.

"Comment vous, Christophe Castaner (qui a été membre du PS par le passé), vous pouvez vous inscrire dans un projet qui consiste à détruire systématiquement, méthodiquement toutes ces conquêtes sociales qui ont été portées par des députés, des élus de gauche, des syndicats, (...) qui se sont battus pour ces droits", lui a demandé Anne Hidalgo.

"Vous êtes dans l'incantation quand nous sommes dans l'action"

"Nous étions l'un et l'autre dans une majorité qui a augmenté les impôts des classes moyennes de 34 milliards d'euros pendant le quinquennat précédent. Cette majorité les a baissés de 26 milliards", a rappelé Christophe Castaner, se disant non "pas de la gauche de l'irréel, mais de la gauche de la conquête du droit réel". "Non, vous êtes de droite", a-t-elle répondu.

"Ce qui nous différencie, vous êtes dans l'incantation quand nous sommes dans l'action", a poursuivi Christophe Castaner. "Je suis dans la gauche du réel", a-t-elle rétorqué.

"On peut vivre dans la nostalgie. Vous niez la réalité. La gauche est morte de cela", a rétorqué Christophe Castaner, l'invitant à "sortir de la caricature".
Par A.G avec AFP