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Présidentielle 2022: pour Gabriel Attal, la candidature d'Emmanuel Macron "viendra le moment venu"

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Alors que le vrai-faux suspense autour de l'entrée en campagne d'Emmanuel Macron continue de planer, le porte-parole du gouvernement estime que le locataire de l'Elysée veut "agir le plus possible jusqu'au bout".

Assumer la stratégie d'une entrée en campagne qui tarde. A moins de 51 jours du premier tour, Emmanuel Macron n'est toujours pas descendu dans l'arène politique. Gabriel Attal, invité ce vendredi matin de RMC-BFMTV, justifie ce choix dénoncé par les oppositions.

"La date limite pour se porter candidat est le 4 mars. Certains candidats ont pris de l'avance sur cette date. (...). Nous, on a la belle responsabilité de protéger les Français. Et nous, notre souhait, c'est de pouvoir prendre jusqu'au bout toutes les mesures nécessaires. Et donc oui, ça veut dire que le président de la République n'a pas présenté sa candidature aussi tôt que d'autres candidats (...). Tout viendra le moment venu", explique le porte-parole du gouvernement sur notre antenne.

"Vouloir agir le plus possible jusqu'au bout"

Le président pourrait cependant se déclarer la semaine prochaine à l'occasion du Salon de l'agriculture. Cette accélération pourrait se justifier par le fait que, bien qu'il fasse toujours la course en tête, son avantage face à ses concurrents se tasse. A 24% dans le dernier sondage Elabe pour BFMTV et L'Express, le président perd 2 points en une semaine.

"Je constate d'ailleurs que tous les présidents sortants ont toujours annoncé leur candidature très tard. Parce qu'ils voulaient pouvoir agir le plus possible jusqu'au bout. Est-ce qu'on a aujourd'hui moins de raisons de vouloir agir jusqu'au bout que Nicolas Sarkozy, que Jacques Chirac? Évidemment non (...). Je souhaite qu'il soit candidat et je ferai sa campagne", avance encore Gabriel Attal.

Si certains, comme Jacques Chirac ont fait le choix d'une campagne longue - 69 jours en 2002-, d'autres ont utilisé un tempo éclair comme François Mitterrand en 1988 avec seulement 33 jours.

Marie-Pierre Bourgeois