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Présidentielle 2017: Emmanuel Macron veut lancer le pari de "l'optimisme"

Emmanuel Macron a annoncé officiellement sa candidature en insistant sur l'"espérance" et l'avenir qu'il a pour la France. Il appelle à "une révolution démocratique profonde" face à un pays "bloqué par les corporatismes".

Emmanuel Macron est candidat. Après l'officialisation d'un secret qui n'en était plus un depuis plusieurs semaines, on ne sait toujours pas grand chose des propositions que pourrait défendre le désormais candidat à la présidentielle de 2017. Droit dans ses bottes, malgré les accusations de trahison ou d'opportunisme, le fondateur du mouvement En Marche! assure regarder au loin pour redonner à la France des couleurs.

"Je veux porter l’optimisme de la volonté, clame-t-il. La France n’est pas un château de carte, elle a surmonté tant d’épreuves."

"Je veux"

L'ancien ministre de l'Economie avait choisi, pour annoncer sa candidature, un centre de formation à Bobigny, en Seine-Saint-Denis, pour miser sur la volonté d'entreprendre et de la jeunesse. Deux symboles qui ne sont pas sans rappeler la campagne de 2012 de François Hollande. "Je veux faire entrer la France dans le XXIe siècle", a scandé Emmanuel Macron avant de s'engager dans une anaphore, comme on les aime du côté de l'Elysée.

"Je veux que mon pays redresse la tête, débute-t-il. Je veux une France libre, libre et fière de ce qu’elle est, de son histoire, de sa culture, de ses paysages, de ses femmes et ses hommes qui ont traversé tant d’épreuves et qu’i n’appartiennent à personne. C’est pourquoi je place ma candidature sous le signe de l’espérance." 

Poursuivant, Emmanuel Macron veut "une France qui croit en sa chance, qui risque, qui espère". "Je suis convaincu que notre pays à la force, le ressort, l’envie d’avancer (…) parce que la France a toujours été un pays moteur du progrès", avance le fondateur du mouvement En marche!. Mais pour lui, le pays n'est pas en panne, n'est pas à la traîne face à la mondialisation. "Notre pays dans son ensemble n’a pas échoué, il le sait, il le sent", présume-t-il.

Pas de "compromis bancal"

L'origine de ce sentiment d'échec? Les promesses non tenues par le reste de la classe politique. Lui, se place à côté de la logique partisane, il ne veut ni rassembler la gauche, ni la droite, assure-t-il. "La solution elle est en nous, elle ne dépend pas d’une liste de propositions qui seront oubliées le jour d’après, qui changeront même parfois durant le temps de l’élection et qui sont au fond là pour ne pas être appliquées", prévient Emmanuel Macron.

Ayant déjà expliquer qu'il se voulait hors des partis, hors du système, il revient ainsi sur son idée qu'un candidat n'est pas un programme, visant au passage François Hollande, Nicolas Sarkozy ou encore Bruno Le Maire et son pavé de 1.000 pages. Pour lui, la réponse est ailleurs: "Elle (la solution, NDLR) ne saura émerger de compromis bancal, elle se fera grâce à des solutions différentes, grâce à une révolution démocratique profonde."

Justine Chevalier