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Macron: "J'ai vu de l'intérieur la vacuité de notre système politique"

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Dans son discours d'annonce de candidature à la présidentielle de 2017, Emmanuel Macron a critiqué la "vacuité" et les "règles obsolètes" du système politique français. Un tacle direct au président de la République et au gouvernement dont il faisait partie.

Une pique directement adressée au gouvernement à François Hollande. Dans son discours d'annonce de candidature à la présidentielle, qu'il a prononcé, ce mercredi matin depuis Bobigny, en Seine-Saint-Denis, Emmanuel Macron n'a pas manqué de glisser une attaque à l'encontre de l'exécutif, dont il a fait partie pendant deux ans en tant que ministre de l'Economie, poste qu'il a quitté le 30 août dernier. Le fondateur du mouvement En marche! n'a pas mâché ses mots pour fustiger les "logiques politiciennes" et la "vacuité" du système politique actuel.

Des "règles obsolètes et claniques"

"J'ai vu de l'intérieur la vacuité de notre système politique qui empêche les majorités d'idées au motif qu'elles fragilisent les appareils, les partis traditionnels, les intérêts acquis. Et ne poursuit plus, au fond, l'intérêt général, mais son propre intérêt, qui a transformé la vie des Français en simple décor de son propre théâtre d'ombre", a-t-il ainsi déclaré.

Avant d'évoquer son propre destin au sein du gouvernement: "J'ai pu mesurer, ces derniers mois, ce qu'il en coûte de refuser les règles obsolètes et claniques d'un système politique qui est devenu le principal obstacle à la transformation de notre pays".

"Un système politique bloqué"

"Notre système politique est bloqué. Les logiques politiciennes empêchent notre pays d'aller de l'avant. Je sais ce que c'est, je sais que je vais encore l'éprouver et cela renforce ma détermination", a encore martelé Emmanuel Macron. 

Au début de son discours, le candidat avait déjà dénoncé les réflexes de la classe politique face aux défis du monde actuel. "J'entends certains qui pensent que notre pays est en déclin, que le pire est à venir, qu'au fond notre civilisation s'efface. Et ils proposent le repli, la guerre civile ou les recettes du siècle dernier. J'en entends d'autres qui imaginent que la France peut continuer de descendre en pente douce, qu'au fond le jeu de l'alternance politique suffira à nous faire respirer et qu'en quelque sorte, après la gauche, la droite, et ainsi de suite car on a toujours fait de la sorte", avait-il déclaré, avant d'ajouter: "Je suis convaincu que les uns et les autres ont tort". 

L'ex-locataire de Bercy avait lancé son propre mouvement politique En Marche!, en avril 2016, alors qu'il faisait encore partie du gouvernement. Il avait finalement démissionné de son poste de ministre en août, pour se consacrer entièrement à cette nouvelle formation et à la préparation de sa candidature. 
A.S.