Pour Poutou, Mélenchon n'est pas "un adversaire" ni "la solution"

Philippe Poutou, invité de Jean-Jacques Bourdin ce lundi - BFMTV
Il est le premier à se frotter à l'exercice. A quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, et alors que la campagne officielle vient tout juste de débuter, Philippe Poutou passe ce lundi matin avec Jean-Jacques Bourdin son Entretien d'embauche, du nom de la nouvelle émission de RMC et BFMTV qui a pour vocation de recevoir l'intégralité des 11 candidats pendant une heure avant la décision des urnes.
"On a toutes les raisons d'être là"
Agitateur du débat de la présidentielle organisé sur notre antenne le mardi 4 avril, très remarqué par sa sortie sur les affaires judiciaires pesant sur François Fillon et Marine Le Pen, le candidat du NPA jouit aujourd'hui d'une nouvelle notoriété et d'un frémissement dans les sondages. Pas de quoi, toutefois, de rêver d'un second tour. Mais que cherche donc cet ouvrier et syndicaliste?
"On veut poser les problèmes de la société dans laquelle on vit", explique-t-il. "On a toutes les raisons d'être là, il n'y a pas de raison de laisser la place à des politiques professionnels."
Plus proche de ses idées, Jean-Luc Mélenchon bénéficie actuellement d'une bonne dynamique, un sondage le donnant en ce début de semaine pour la première fois devant François Fillon, à la troisième places des intentions de vote pour le premier tour de la présidentielle. Une bonne nouvelle, pour le candidat du NPA? "Tant mieux pour lui, ce n'est pas un adversaire pour nous Mélenchon", répond notre invité, qui tient tout de même à se démarquer de son homologue de la France insoumise.
"Mélenchon, c'est un un peu 'moi je'"
"On n'est pas d'accord, parce qu'on a tout à fait autre chose à dire, même s'il y a des points communs avec des revendications contre les politiques libérales."
Quels sont donc les points de désaccords entre les deux hommes? "On pense que ce n'est pas ce n'est pas non plus 'Mélenchon la solution', ce n'est pas 'moi je'", affirme Philippe Pouton. S'ils partagent certaines idées, le candidat du NPA ne croit pas en l'homme providentiel, et estime que c'est un véritable combat qui doit être mené par la population. "La solution doit venir de la rue, il faut changer le rapport de force", détaille-t-il. "On ne voit pas comment, parce qu'il y aura un nouveau président, parce qu'il y aura une nouvelle majorité à gauche, on la déjà vécu et on s'est déjà fait avoir plein de fois, qu'on changera les choses."