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"Nous avons un problème avec la personne de M. Poutine": Mélenchon prend ses distances avec la Russie

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Le candidat de la France insoumise a dénoncé les "crimes de guerre" causés par la Russie en Ukraine et s'est dit favorable à des sanctions visant l'entourage proche de Vladimir Poutine.

Le candidat insoumis Jean-Luc Mélenchon a une nouvelle fois pris ses distances avec Vladimir Poutine, assurant ce vendredi matin dans Questions de confiance, sur BFMTV-RMC, qu'il existait "un problème avec la personne de M. Poutine", le chef de l'Etat russe se livrant à des "crimes de guerre" en Ukraine, alors que sa complaisance passée avec le chef du Kremlin lui est régulièrement reprochée.

"Nous avons un problème énorme avec cet homme, c'est la première fois que quelqu'un sur le continent européen viole les frontières du voisin, massacre des gens et se livre à des crimes de guerre", a-t-il alerté.

Jean-Luc Mélenchon s'est dit en conséquence favorable à des sanctions ciblées, visant "les oligarques autour de Poutine pour le faire craquer" et qui "isolent le gouvernement russe de toutes les manières possibles."

Le candidat d'extrême gauche a appelé à "taper le coeur du système" Poutine, sans donner plus de précision sur le détail des sanctions visant la Russie, et à favoriser des "mesures alternatives".

"Je n'ai jamais été opposé aux sanctions"

Le candidat s'est surtout défendu d'être trop laxiste à l'égard de la Russie. "Je n'ai jamais été opposé aux sanctions, je suis partisan de sanctions efficaces", a-t-il réfuté, évoquant des décisions prises par le passé contre l'Iran ou la Syrie qui se sont avérées "inefficaces".

"Il faut faire attention que les sanctions ne nous punissent pas nous d'abord", a rappelé Jean-Luc Mélenchon, soucieux de défendre le pouvoir d'achat des Français. Il a d'ailleurs assuré que s'il était élu, il bloquerait le prix du litre d'essence à 1,40 euro et déterminerait un panier de produits bloqués.

Le candidat s'était déjà prononcé en faveur du blocage des prix et de la baisse des taxes sur les produits concernés mais contre l'embargo sur le gaz et le pétrole russes, décidé par les Américains.

Préférant militer pour la France adopte une position "non-alignée", le candidat s'est régulièrement vu reprocher par ses opposants une proximité supposée avec le régime russe qu'il a tardé à condamner après le début de l'invasion en Ukraine.

Juliette Desmonceaux