Guerre en Ukraine: Yannick Jadot accuse Jean-Luc Mélenchon d'avoir capitulé face à Vladimir Poutine

Yannick Jadot, lors d'une manifestation contre la guerre en Ukraine, samedi 5 mars 2022 à Paris - Sameer Al-Doumy - AFP
Le candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot a dénoncé ce lundi les "complaisances" et la "capitulation" du candidat LFI Jean-Luc Mélenchon vis-à-vis de Vladimir Poutine, l'accusant de "les masquer" avec "des discours grandiloquents".
"On entend ici ou là que ce serait une guerre entre deux Etats belligérants; c'est une guerre menée par Vladimir Poutine contre un peuple qui ne l'a jamais provoqué, qui aspire simplement à vivre libre dans un pays libre", a souligné Yannick Jadot sur Sud Radio.
Invité à préciser sa pensée, l'eurodéputé écologiste fait référence au discours de Jean-Luc Mélenchon la veille lors d'un meeting à Lyon et à "tous ses grands discours sur la paix en citant le grand Jaurès pour masquer ses complaisances et pour masquer sa capitulation face à une dictature, celle de Vladimir Poutine".
"Il ne s'agit pas de faire des discours grandiloquents pour masquer l'abandon des Ukrainiens à la Russie" et de "toute valeur en matière de défense de la liberté", a-t-il affirmé.
"Jean Jaurès doit hurler dans sa tombe"
"Maintenant il se prend pour Jean Jaurès (le socialiste pacifiste assassiné à la veille de la Première Guerre mondiale, NDLR). Jean Jaurès doit hurler dans sa tombe, d'être associé à quelqu'un qui a toujours considéré finalement que l'Ukraine devait disparaître au profit de la Russie", a enchaîné Yannick Jadot: "Vous imaginez Jean Jaurès défendre les bombardements des populations civiles en Syrie? Vous imaginez Jean Jaurès défendre l'assassinat des opposants politiques en Russie? Vous imaginez Jean Jaurès défendre des crimes de guerre?", a-t-il interrogé.
Le candidat écologiste a accusé l'Insoumis de "faire un immense écran de fumée en disant 'paix paix paix' quand il s'agit d'abord de refuser des sanctions massives contre Vladimir Poutine" et "d'armer la résistance ukrainienne".
Lors de son meeting à Lyon dimanche, Jean-Luc Mélenchon, confronté à de vives critiques pour des positions pro-russes, a dit "stop à la guerre, stop à l'invasion de l'Ukraine, à bas l'armée qui envahit l'Ukraine", et a plaidé pour une France "non alignée" qui "n'accepte pas un ordre du monde dans lequel il y aurait d'un côté l'Otan et de l'autre un bloc russe" et chinois.