Les images de l'arrivée de Donald Trump au château de Windsor, accueilli par la famille royale

Un accueil en grande pompe. Le président américain Donald Trump, accompagné de son épouse Melania, est arrivé ce mercredi 17 septembre au château de Windsor au premier jour complet de sa visite d'Etat au Royaume-Uni.
L'hélicoptère Marine One transportant Donald Trump, seul président américain à effectuer une deuxième visite d'Etat au Royaume-Uni, s'est posé vers 12h15 sur la pelouse du domaine royal, où une cérémonie militaire d'une envergure sans précédent est prévue en son honneur.
Sur place, le couple Trump a été accueilli par le prince héritier William et son épouse Catherine puis par le roi Charles III et la reine Camilla, sous un ciel gris.

Cérémonie militaire d'envergure
La rue principale de Windsor a été pavoisée de drapeaux britanniques et américains pour l'occasion. Les forces de l'ordre sont présentes en nombre dans cette ville située à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Londres.
Encadrée par un dispositif de sécurité exceptionnel, cette visite d'Etat de deux jours débute par un déploiement spectaculaire de faste royal, dont le dirigeant républicain est friand, et une cérémonie militaire d'une envergure sans précédent, impliquant 1.300 membres des forces armées britanniques.
Après une salve royale tirée du château et depuis la Tour de Londres, les trois couples ont participé à une procession en carrosse, mais toujours dans l'enceinte du domaine, et non dans les rues de la ville comme cela avait été le cas lors de la visite d'Etat du président français Emmanuel Macron en juillet.

La visite se déroule à huis clos, sans interaction avec le public. Donald Trump est impopulaire au Royaume-Uni, et des milliers de manifestants sont attendus dans le centre de Londres pour protester contre sa venue. Le rassemblement à l'appel de la coalition "Stop Trump", à partir de 14H00 (13H00 GMT), sera encadré par plus de 1.600 policiers.
Repas en privé et défilé aérien
Trump s'est plusieurs fois félicité d'être le seul président américain à avoir deux fois les honneurs d'une visite d'Etat au Royaume-Uni. La première avait eu lieu en 2019.
"Cela va être un très grand jour", avait-il commenté en arrivant au Royaume-Uni mardi soir. "Beaucoup de choses ici me réchauffent le coeur. (...) C'est un endroit très spécial", a-t-il aussi dit.
À Windsor, le président américain aura l'unique privilège de passer en revue une garde d'honneur comprenant exceptionnellement trois régiments de la Garde royale, accompagnée d'une fanfare, tambours et cornemuses dans la cour carrée du château.
Après un déjeuner en privé avec la famille royale, le couple Trump déposera des fleurs sur la tombe de la reine Elizabeth II, décédée en septembre 2022, dans la chapelle St George.
Un défilé aérien, alliant de façon inédite des avions de combat F35 britanniques et américains, et la patrouille acrobatique des "Red Arrows", précèdera le traditionnel banquet royal avec quelque 150 invités. Une profusion d'honneurs de nature à flatter l'ego du milliardaire américain, qui s'est plus tôt cette année lui-même comparé à un monarque.
L'ombre de l'affaire Epstein
Le deuxième jour de la visite, ce jeudi, sera consacrée à une séquence plus politique, qui se déroulera à Chequers, résidence de campagne du Premier ministre Keir Starmer. La conférence de presse pourrait donner lieu à des questions embarrassantes pour les deux dirigeants, relatives notamment à l'affaire Jeffrey Epstein.
Le gouvernement de Keir Starmer, fragilisé sur le plan économique et en pleine crise politique, cherche à tirer parti de cette visite pour multiplier les annonces. Il a notamment déjà enregistré un investissement massif de 30 milliards de dollars (25 milliards d'euros) de Microsoft.
Le laboratoire pharmaceutique britannique GSK a lui annoncé un investissement de 30 milliards de dollars sur cinq ans aux Etats-Unis, notamment dans la recherche, le développement.
Selon le Financial Times, Keir Starmer a renoncé à obtenir une exemption aux droits de douane de 25% appliqués sur l'acier britannique, pourtant promise début mai.