BFMTV
Présidentielle

Interview de Macron: saisi par l'opposition, le CSA examinera l'entretien mais refuse de le bloquer

Le logo du CSA (illustration)

Le logo du CSA (illustration) - Thomas Samson - AFP

Alors que l'opposition s'insurge depuis quelques jours contre la diffusion de l'interview d'Emmanuel Macron sur TF1, alors que celui-ci n'est pas encore déclaré candidat, le CSA a expliqué ne pas souhaiter bloquer le programme.

Le CSA, saisi par plusieurs opposants qui accusent le président Emmanuel Macron d'iniquité en livrant un long entretien télévisé à quelques mois de l'élection présidentielle, a promis mercredi d'examiner l'interview une fois diffusée, mais exclu tout blocage.

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel "procédera à l'analyse du programme afin de déterminer la part du temps de parole du président de la République susceptible d'être décomptée au titre du débat politique national", a-t-il déclaré dans des courriers.

Ceux-ci sont adressés aux opposants Yannick Jadot (EELV) et Valérie Pécresse (LR) qui ont tous deux protesté auprès du CSA après l'annonce de la diffusion mercredi soir d'une interview de deux heures d'Emmanuel Macron sur TF1.

Pas d'opposition à la diffusion

Les deux prétendants à l'élection présidentielle de 2022 l'accusent de s'exprimer non pas comme chef de l'Etat mais pour défendre sa candidature, même si celle-ci n'est pas officialisée. En réponse, le CSA a promis d'analyser l'interview mais a prévenu qu'il l'inscrirait dans le cadre plus large de tout le dernier trimestre 2021. Il a rappelé que son examen se baserait sur des règles fixées en 2017.

Celles-ci ne détaillent toutefois pas les critères qui permettent de déterminer que le chef de l'Etat s'exprime en tant que personnalité politique et non dans le cadre de son mandat. Le CSA a, en tout cas, exclu de s'opposer d'office à la diffusion de l'entretien de mercredi soir.

Le déroulement prévu par TF1, avec notamment l'intervention d'opposants après l'interview d'Emmanuel Macron, "ne saurait en tout état de cause (...) conduire à s'opposer à la diffusion du programme considéré", explique le CSA dans le seul courrier adressé à Yannick Jadot, manifestement allé plus loin que Valérie Pécresse dans ses demandes.

A.A. avec AFP