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Présidentielle

"Dès ce soir je serai au travail": quand Macron est devenu Président

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Après son adoubement par le président du Conseil constitutionnel, Emmanuel Macron s’est engagé, dans sa première allocution en tant que chef de l'Etat, à rendre "la confiance aux Français".

C'est le moment d'une vie. Après avoir raccompagné François Hollande à sa voiture lors de la passation de pouvoir dimanche, Emmanuel Macron a assisté à la proclamation des résultats de l'élection présidentielle dans la salle des fêtes de l'Elysée.

Face au 8e chef de l'Etat de la Ve République, Laurent Fabius, le président du Conseil constitutionnel, a tout d'abord déclaré:

"Dimanche 7 mai 2017, à l'issue d'une campagne électorale inédite et même chamboule-tout, vous avez recueilli 20.743.128 voix. Soit la majorité absolue des suffrages. En application des articles 6, 7 et 58 de notre constitution, le Conseil constitutionnel vous a proclamé président de la République (...). Et aujourd'hui, en ce dimanche 14 mai, en cet instant précis où vous prenez vos fonctions, nous vous présentons nos félicitations les plus sincères".

"Votre réussite sera celle de la France"

Mais l’ancien ministre des Affaires étrangères ne s’en est pas tenu aux formules protocolaires d’usage. Il a aussi rappelé les missions d’Emmanuel Macron, qu'il a qualifié d'"homme de notre temps": "apaiser les colères, réparer les blessures, lever les doutes". Et Laurent Fabius de conclure sur une tonalité plus personnelle:

"Voilà pourquoi, monsieur le président de la République, votre réussite sera la réussite de la France. Nous vous transmettons nos vœux extrêmement chaleureux de succès".

Comme le veut la tradition, Emmanuel Macron s’est ensuite vu présenter le collier de grand maître de l’Ordre par le grand chancelier de la Légion d’honneur.

"Monsieur le président de la République, nous vous reconnaissons comme grand maître de l’ordre national de la Légion d’honneur", a déclamé le général Benoît Puga face au nouveau locataire de l’Elysée.

Puis Emmanuel Macron a signé le procès-verbal d'investiture, acte qui a fait de lui officiellement le président en exercice.

"Dès ce soir, je serai au travail"

Dans son discours d’investiture d’une dizaine de minutes, prononcé dans la foulée, Emmanuel Macron a remercié les Français d'avoir choisi "l’espoir et l’esprit de conquête". Il s'est engagé en échange à redresser le pays et à rendre à ses concitoyens "le goût de l’avenir et la fierté de ce qu’ils sont".

"Je convaincrai nos compatriotes que la puissance de la France n'est pas déclinante mais que nous sommes à l'orée d'une extraordinaire renaissance", a-t-il déclaré devant son pupitre de campagne.

Et de lister les défis qu’il entend relever:

"Je ne cèderai sur rien des engagements pris vis-à-vis des Français. Le travail sera libéré, les entreprises seront soutenues, l'initiative sera encouragée. Les Françaises et les Français qui se sont sentent oubliés par ce vaste mouvement du monde se verront protégés. L'égalité face aux accidents de la vie sera renforcée. La laïcité républicaine sera défendue. Nos forces de l'ordre, notre renseignement, nos armées seront confortés".

Après avoir rendu hommage à chacun de ses prédécesseurs à la présidence de la République, le chef de l’Etat a conclu en promettant de ne pas ménager ses efforts:

"Rien ne sera concédé à la facilité ni aux compromis. Rien ne me fera renoncer à défendre les intérêts de la France. J'aurai la volonté constante de réconcilier l'ensemble des Français. Nous pouvons ensemble écrire l'une des plus belles pages de notre histoire. En ce qui me concerne, dès ce soir, je serai au travail".

Une promesse tenue. A la sortie d'une cérémonie à l'Elysée organisée pour ceux qui ont accompagné le président vers la victoire, le chef de l'Etat a retrouvé son bureau. Un bureau qu'il a toutefois quitté en fin de soirée pour regagner son domicile parisien.

Ghislain de Violet