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Présidentielle

"Ce sera Emmanuel Macron ou nous!": Valérie Pécresse lance sa campagne présidentielle à la Mutualité

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La candidate LR s'est adressée aux cadres de son parti à l'occasion de son premier grand événement de campagne en tentant de s'adresser à la fois à la frange dure et la frange plus centriste des militants.

La candidate LR Valérie Pécresse a joué la carte de l'union de la droite face au président en place lors d'un discours prononcé à la Maison de la Mutualité à Paris à l'occasion de son premier grand événement de campagne ce samedi après-midi. "Ce sera Emmanuel Macron ou nous!", a-t-elle clamé.

La présidente de la région Ile-de-France n'a pas hésité à lancer des piques à l'actuel chef de l'Etat. "Il n'est pas question de laisser l'avenir de la France entre les mains de l'immobilisme ou de l'extrémisme. (...) L'immobilisme, c'est celui d'Emmanuel Macron où le tout en même temps se paye par le quoi qu'il en coûte", a-t-elle dénoncé sous les huées de la salle.

"Emmanuel Macron a si peu réformé, il a tant dépensé. Il aura sacrifié l'avenir pour le présent, alors nous nous reformerons le présent pour ne pas ruiner l'avenir", a-t-elle invoqué.

L'attaquant également sur les questions culturelles, elle accuse le président de la République d'"avoir mis 3 ans avant de découvrir la question du séparatisme" et "d'avoir accusé notre pays d'avoir commis un crime contre l'humanité. Un président ne devrait jamais dire ça", a-t-elle pointé du doigt, en référence aux propos du chef de l'Etat sur la guerre d'Algérie.

"Être fort chez soi" pour gagner en 2022

Rappelant que son camp a connu "deux défaites présidentielles qui nous ont fait mal", Valérie Pécresse a appelé à "relever la tête" pour l'emporter en 2022.

"Il y a quelques semaines, on nous disait enterrés, divisés et perdus, mais nous sommes de retour en ordre de bataille", a-t-elle assuré, appellant à l'union de son parti. "Pour gagner, pas de zig-zag, pas de flou, il faut d'abord être fort chez soi", a-t-lle insisté.

Après un congrès qui avait vu s'affronter 5 candidats, et après lequel quelques dissensions étaient apparues entre Eric Ciotti, candidat défait tenant d'une droite dure, et Valérie Pécresse, victorieuse et plus centriste.

"Mes chers amis, Eric Ciotti, et aussi Michel Barnier, Xavier Bertrand et Philippe Juvin. Ce sont les 4 mousquetaires de la primaire. Ils ont fait le choix cette semaine du panache, de la loyauté et de l'amitié. (...) Cette unité est belle et m'engage alors je vous le dis, nous serons une pour tous et tous pour une !", a-t-elle appellé sous les applaudissements nourris du public.

Une droite "sociale" et qui lutte contre l'"immigration débordante"

S'adressant à la fois à la frange la plus dure et la plus centriste de son parti, la candidate LR s'est à la fois revendiquée d'une droite "gaulliste", "sociale", appellant à une "écologie de la droite", tout en assurant vouloir lutter contre l'"immigration débordante" et la "doxa wokiste".

"Si vous avez aimé la chaleur de Jacques Chirac et l'énergie indomptable de Nicolas Sarkozy, vous aimerez notre campagne. J'irai vers tous car je ne divise pas notre patriotisme", a-t-elle revendiqué.

"Avec eux, avec vous, je veux abattre le défaitisme et la démagogie. La France en tête, la France au premier rang, la France encore, la France toujours", s'est-elle exclamée, avant d'appeler ses anciens opposants au congrès LR à la rejoindre sur scène au son de la Marseillaise.

Juliette Desmonceaux