CARTE INTERACTIVE - A Paris, Emmanuel Macron bouleverse la géographie électorale

Le candidat d’En Marche! est arrivé en tête dans 13 des arrondissements parisiens, ravissant des circonscriptions aussi bien à la gauche qu’à la droite et redessinant le paysage électoral de la capitale.

Les Parisiens ont plébiscité Emmanuel Macron. Le candidat d'En Marche! est arrivé en tête dans la capitale, à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle en atteignant 34,83% des suffrages. Il réalise ainsi sa meilleure performance à Paris où il distance François Fillon qui plafonne à 26,45%.

Dans le détail, Emmanuel Macron qui ne s'était encore jamais présenté à une élection gagne treize des vingt arrondissements parisiens et bouleverse la carte électorale de la capitale.

Lors des deux dernières élections présidentielles, les Parisiens étaient clairement divisés géographiquement. En regardant la carte du deuxième tour de ces deux scrutins, une frontière électorale se dessinait: à l'ouest l'électorat votait traditionnellement à droite, l'est à gauche. Mais Emmanuel Macron grappille du terrain aux deux camps et change la couleur politique des arrondissements parisiens.

Le vainqueur du premier tour réussit à ravir à la droite quatre arrondissements: les 1er, 5e, 9e et 15e arrondissements. Dans ce dernier arrondissement, les électeurs avaient voté à 60% en faveur de Nicolas Sarkozy en 2012. Cette année, l'arrivée d'Emmanuel Macron a divisé l'électorat qui se prononce à 35,97% pour le candidat d'En Marche! et à 33,83% en faveur de François Fillon. 

>> Carte: Le score de François Hollande et Nicolas Sarkozy en 2012

Le PS perd tous ses arrondissements

Dans les arrondissements qui restent acquis à François Fillon, la droite perd aussi du terrain, y compris dans le 16e. Quand les électeurs votaient à 64,85% pour Nicolas Sarkozy au premier tour de l'élection de 2012 (80% au second), ils ne sont "plus que" 58,45% à choisir le candidat de la droite, François Fillon. 

Emmanuel Macron grignote aussi du terrain à la gauche notamment les 3e, 10e, 11e et 18e arrondissements de Paris qui avaient massivement voté en faveur de François Hollande aux deux tours de l'élection de 2012. Un véritable désaveu pour Benoît Hamon, soutenu par la maire de Paris Anne Hidalgo, qui n'a réussi à remporter aucun arrondissement parisien, ni d'ailleurs aucun département français. Le candidat du Parti socialiste est aussi débordé sur sa gauche par Jean-Luc Mélenchon qui gagne les 19e et 20e arrondissements. 

Carole Blanchard avec Emeline Gaube