"Arrogant, avachi": Jordan Bardella dénonce "un président sans envie" pendant le débat

Le numéro un du Rassemblement national n'a pas apprécié l'attitude d'Emmanuel Macron lors du débat de l'entre-deux-tours. "Le seul horizon qu'il propose, c'est de travailler jusqu'à 65 ans", dénonce encore le lieutenant de Marine Le Pen.

Une posture qui ne passe pas au lendemain du match télévisé entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Alors que l'attitude physique du président-candidat a été très remarquée hier soir, entre sa tête posée sur la main, coudes sur la table ou les bras croisés au fond de son siège, Jordan Bardella juge qu'elle est symbolique du quinquennat écoulé.

"J'ai été surpris par l'attitude d'Emmanuel Macron que j'ai trouvé arrogant, méprisant, avachi au fond de son fauteuil. Sur le poids des images qu'il laisse derrière lui, ça montre plutôt bien la manière qu'il a de considérer le débat, la démocratie", souligne ainsi le numéro un temporaire du Rassemblement national ce jeudi sur BFMTV-RMC.

Le débat, qui a duré plus de trois heures, a été l'occasion pour les deux adversaires de croiser le fer sur la Russie, le pouvoir d'achat ou encore l'âge de départ à la retraite.

"Un président sans fougue, sans envie"

"C'est un président que j'ai trouvé sans fougue, sans envie. J'ai trouvé qu'il courait derrière Marine Le Pen et que le seul horizon qu'il proposait, c'est de travailler jusqu'à 65 ans", juge encore ce proche de la candidate.

Emmanuel Macron souhaite allonger l'âge de départ à la retraite à 65 ans dans son programme, malgré de légères inflexions depuis le début de l'entre-deux-tours. Marine Le Pen défend de son côté le maintien de l'âge légal à 62 ans, tout en offrant aux personnes qui ont commencé à travailler avant 20 ans de pouvoir partir à 60 ans.

Marie-Pierre Bourgeois