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Législatives: malgré des "divergences immenses" avec Mélenchon, Raphaël Glucksmann soutient l'union de la gauche

L'eurodéputé Place publique annonce ce mercredi soutenir "la dynamique électorale qui s’est enclenchée" à gauche, tout en assumant des "divergences immenses" avec LFI "sur des sujets plus que fondamentaux."

Qui soutiendra la Nouvelle union populaire écologique et sociale, accord historique entre EELV, le Parti socialiste, le PCF et La France insoumise? Plusieurs figures du PS ont prévenu qu'ils ne voteraient pas ce jeudi, lors d'un ultime Conseil national, l'alliance passée avec le mouvement de Jean-Luc Mélenchon. Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre, a même annoncé quitter le Parti socialiste. Mais d'autres voix se font entendre, comme celle de l'eurodéputé Raphaël Glucksmann.

Elu "Place Publique" au Parlement européen en s'alliant avec le PS en 2019, le député européen annonce sur ses réseaux sociaux "soutenir la dynamique électorale qui s’est enclenchée" à gauche.

Des "divergences connues et immenses"

"Nous avons besoin de ce rassemblement, nous avons besoin de l’union de la gauche et des écologistes", martèle-t-il, espérant que des personnalités telles que Stéphane Ravacley, le boulanger qui avait fait une grève de la faim contre l'expulsion de son apprenti, entreront à l'Assemblée nationale en juin.

Pourtant, les désaccords sont nombreux entre Raphaël Glucksmann et la gauche "radicale" incarnée par Jean-Luc Mélenchon. L'eurodéputé avait par exemple accusé en 2018 le leader insoumis de "reprendre la propagande du régime syrien."

"Mes divergences avec la France Insoumise et Jean-Luc Mélenchon sont connues et elles sont immenses, sur des sujets plus que fondamentaux", reconnaît Raphaël Glucksmann.

"Je ne vais donc pas me mettre à chanter 'Melenchon Premier Ministre!' tous les matins, mais je ferai tout pour que le maximum de voix solidaires, humanistes et écologistes puissent se faire entendre dès cet été à l’Assemblée"

Raphaël Glucksmann indique par ailleurs que son mouvement Place Publique "continuera à porter une ambition européenne insatiable." L'élu à Strasbourg prévient surtout qu'il ne fera pas "semblant qu’un accord de gouvernement a été signé par les partis de gauche car ce n’est pas le cas."

"Ne jamais vivre dans le mensonge et ne jamais sacrifier mes principes à l’exigence du moment. Voilà la promesse que je me suis faite en entrant en politique. C’est sûrement très égoïste comme serment, mais cette sincérité vis-à-vis de soi et des autres n’est pas négociable", affirme-t-il.

Ariel Guez