Benoît Hamon structure son mouvement, rebaptisé "Génération.s"

Benoît Hamon a officiellement fondé ce samedi son mouvement politique. Et pour l'occasion, il l'a rebaptisé: le mouvement du 1er juillet, dont le lancement avait été annoncé le même jour que son départ du Parti socialiste, est devenu "Génération.s".
"Démocratie, écologie, justice sociale"
Devant près de 2.000 personnes réunies au Palais des Congrès du Mans, dans la Sarthe, l'ancien candidat à la présidentielle a indiqué que 42.000 personnes l'avaient rejoint à ce stade.
"Nous sommes le monde où quatre générations coexistent. Nous sommes le mouvement qui réunit ces générations aux générations futures", a-t-il clamé sous les applaudissements de l'assistance.
Le mouvement, "structuré autour du triptyque démocratie, écologie, justice sociale" selon l'eurodéputé, doit adopter dans l'après-midi sa charte fondatrice. Une "coordination politique provisoire" d'une trentaine de membres doit également être dévoilée.
"Une place centrale dans le paysage politique"
Dans une vidéo de présentation partagée sur Twitter par l'ancien ministre de l'Education nationale, son mouvement est présenté comme "solidaire, engagé, citoyen, métissé, féministe et écologiste".
Un "bloc progressiste européen" pour 2019
Benoît Hamon a exprimé à la tribune son ambition de voir Génération.s "devenir la première force de progrès en France", "un mouvement qui a vocation à occuper une place centrale dans le paysage politique".
Dans la perspective des Européennes de 2019, "nous incarnerons un bloc qui est un bloc européen, transnational, socialiste, écologiste et qui vise à être la première force en Europe dans les prochaines années", a-t-il affirmé.
"Nous refusons l'Europe sans politique défendue par les néo-libéraux, mais aussi la politique hors de l'Europe des nationalistes. Nous leur opposerons un bloc progressiste européen", a insisté Benoît Hamon, qui travaille déjà à la constitution de ce bloc avec l'ancien ministre des Finances grec Yanis Varoufakis, fondateur de Diem25.
L'ensemble des forces politiques de gauche avaient été invitées, avec un traitement particulier pour les écologistes, associés à la direction du mouvement.
Des membres d'EELV au sein de la "coordination politique"
Selon le conseiller de Paris Yves Contassot, au moins quatre membres d'EELV ont rejoint la "coordination politique" provisoire qui dirigera le mouvement: l'ancien candidat à la présidentielle Noël Mamère, les conseillers régionaux d'Ile-de-France Claire Monod et Pierre Serne, et lui-même.
Également présente, l'ancienne ministre écologiste du Logement Cécile Duflot est montée sur scène pour applaudir Benoît Hamon à la fin de son discours.
Yannick Jadot absent
L'éphémère candidat à la présidentielle Yannick Jadot, qui avait également fait campagne pendant la présidentielle, était en revanche absent. "Benoît Hamon lance son mouvement, c'est bien, c'est une belle initiative. Pour ma part, ma priorité, c'est d'élargir, d'ouvrir, de refonder un grand pilier de l'écologie politique", a-t-il expliqué sur franceinfo, sans exclure que les deux mouvements puissent "converger" à terme.
Avaient également fait le déplacement, le député Sébastien Jumel (PCF), les Insoumis Bastien Lachaud, député, et Manuel Bompard, l'ancien directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon. Le député socialiste Luc Carvounas, candidat au poste de Premier secrétaire du PS, doit aussi passer dans l'après-midi, en sa qualité de secrétaire national du PS en charge des relations extérieures.