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Politique

Bayrou alerte contre le FN qui représente "l'échec de la France, la déchirure de l'Europe"

François Bayrou le 25 septembre 2016 à Guidel.

François Bayrou le 25 septembre 2016 à Guidel. - LOIC VENANCE / AFP

François Bayrou a alerté la France contre "le danger majeur et immédiat" que l'extrême droite fait peser sur le pays.

Lors de la conférence de presse où il a affirmé qu'il n'était pas candidat à l'élection présidentielle, François Bayrou a alerté contre le "danger majeur et immédiat" que l'extrême droite fait peser sur la France, parlant notamment d'un risque de "la déchirure peut-être définitive de l'Europe".

"En un seul scrutin, nous pouvons choisir l'échec de la France et la déchirure, peut-être définitive, de l'Europe", a estimé le président du MoDem dans une déclaration à la presse, où il a annoncé ne pas être candidat à la présidentielle et proposé une alliance à Emmanuel Macron (En Marche!).

Évoquant le "paysage électoral" actuel, François Bayrou a estimé qu'il ne répondait pas "aux questions" des Français. "Un peuple qui ne croit plus à sa vie publique est un peuple en danger", a-t-il prévenu. "Cette situation nourrit le pire des risques: une flambée de l'extrême droite qui fait planer la menace d'un danger majeur et immédiat pour notre pays et pour l'Europe", a-t-il ajouté.

"D'immenses problèmes moraux"

"C'est-à-dire une double condamnation à l'effacement et à des épreuves lourdes pour chacune et chacun d'entre nous", a-t-il dit. 

Concernant la gauche, il a constaté que le parti du président sortant serait représenté à l'élection par un "opposant déterminé". Au sujet de la droite, il a critiqué "le dévoilement des affaires (qui) révèle non seulement l'existence de privilèges et de dérives mais, ce qui est plus choquant encore, l'acceptation tacite et presque unanime de ces abus".

Soulignant d'"immenses problèmes moraux", François Bayrou a expliqué être "choqué" par le fait qu'"est répété à longueur de temps que 'tout le monde fait ça' ". "Je veux dire ici que ce n'est pas vrai et que c'est une accusation infamante pour l'immense majorité des élus français", a-t-il observé. 

G.D. avec AFP