Accusé d'être "Emmanuel Hollande", Macron répond à Fillon et invoque le Général de Gaulle

Emmanuel Macron invoque le Général de Gaulle auprès de François Fillon. (Photo d'illustration) - AFP
Le Général de Gaulle inspire tous les candidats à l'élection présidentielle. Interrogé sur RTL jeudi dernier, François Fillon avait décidé de décrédibiliser son adversaire d'En Marche!, Emmanuel Macron. Pour le candidat des Républicains, l'ancien banquier d'affaires s'inscrit dans la continuité du quinquennat de François Hollande, et a donc décidé de le surnommer "Emmanuel Hollande" ou encore "François Macron".
"Je ne suis pas d'un côté, je ne suis pas de l'autre, je suis pour la France"
Agacé par ceux qui s'interrogent sur son bord politique, Emmanuel Macron a donc décidé de répliquer via son porte-parole Benjamin Griveaux. Ce dernier a publié sur Twitter une archive du Général de Gaulle, interviewé lors de l'entre-deux-tours en 1965:
"A droite, on me dit 'vous faites une politique de gauche'. A gauche du reste, on dit 'De Gaulle est là pour la droite'. Le fait que les partisans de droite et les partisans de gauche me déclarent que j'appartiens à l'autre côté, prouve précisément que maintenant, comme toujours, je ne suis pas d'un côté, je ne suis pas de l'autre, je suis pour la France".
La vidéo est accompagnée d'un tweet: "J-21. Alors François Fillon, Emmanuel de Gaulle ou Charles Macron?". Une réponse teintée d'humour, directement adressée au candidat qui avait lui-même taclé Nicolas Sarkozy à propos de ses démêlés judiciaires, en août 2016, en lui demandant "Qui imagine de Gaulle mis en examen?".
Quand les candidats s'inspirent du Général de Gaulle
Depuis le début de la campagne présidentielle, les références au premier président de la Ve République se sont multipliées. Ainsi, Marine Le Pen affirmait sur RTL, le 8 mars: "L'Etat-stratège c'est la vision de De Gaulle, c'est la vision de Pompidou", à propos son programme économique et du "modèle français" que la candidate du Front national prône.
Malgré sa mise en examen, François Fillon, lui aussi, invoque le Général, dans un entretien accordé à Valeurs Actuelles: "Toutes proportions gardées, nous sommes en 1958, au moment du retour du général de Gaulle. J'arrive avec un plan puissant qui peut redonner de la croissance, de l'emploi, dans l'espoir concret dans la vie des Français". Toujours dans le parti des Républicains, Bruno Le Maire, lors de sa campagne pour la primaire à droite, souhaitait mettre en place un référendum sur le renouvellement de la classe politique, le 18 juin, date symbolique de l'appel du Général de Gaulle, comme il l'expliquait au Parisien.
Enfin, lorsque François Hollande avait rendu hommage à Charles de Gaulle, le 13 juin 2016, à Colombey-les-Deux-Eglises, Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout la France, avait attaqué: "A un an de l’élection présidentielle, François Hollande essaye de récupérer la figure du Général. [...] Couché devant Berlin, à quatre pattes face à Bruxelles, à plat ventre devant Washington, François Hollande incarne tout le contraire : une France faible, divisée et soumise aux intérêts extérieurs", relatait le Huffington Post.