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Police-Justice

"Une Jubillarderie": l'avocat de proches de Delphine fustige les confessions de Cédric Jubillar à son ex-compagne

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Une ancienne petite-amie de Cédric Jubillar confie ce jeudi 10 juillet dans les colonnes du Parisien que ce dernier a formulé des aveux sur le meurtre de sa compagne Delphine, disparue en 2020.

"Je pense que nous sommes dans le cadre d'une 'Jubillarderie'". Me Philippe Pressecq, avocat de proches de Delphine Jubillar, disparue en 2020, a réagi ce jeudi 10 juillet sur BFMTV au témoignage d'une ancienne compagne de Cédric Jubillar. Cette dernière affirme qu'il aurait récemment formulé des aveux au parloir de sa prison de Haute-Garonne.

Des déclarations initialement parues dans La Dépêche du Midi, sur lesquelles la jeune femme est revenue pour le quotidien. "Il est déjà arrivé qu’il me menace physiquement au parloir et qu’il me balance des trucs dingues sur ce qu’il avait pu faire à Delphine", confie celle qui est entré en contact avec Cédric Jubillar début 2021, après la disparition de sa femme.

"Cédric Jubillar nous a habitué depuis quatre ans à mentir, à raconter tout et n'importe quoi, à manier l'outrance, le mensonge, l'agressivité. Son but depuis le début est de se mettre en lumière", estime l'avocat de cousines et amies de Delphine Jubillar.

"Tout cela ne me semble pas sérieux"

Pour l'avocat, "seuls des éléments nouveaux crédibles peuvent motiver une nouvelle enquête ou instruction". En attendant, Me Philippe Pressecq "s'oppose résolument" à l'idée que la justice puisse ordonner une audition de cette jeune femme.

"Si on attend que toutes les personnes qui veulent parler sur Delphine Jubillar (...) soient entendues, Cédric Jubillar ne sera jamais jugé", poursuit ce dernier.

Depuis sa disparition dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, le corps de Delphine Jubillar reste introuvable. À son ancienne petite-amie, il aurait "expliqué avoir caché le corps (...) sur une exploitation agricole (...) pas très loin d’un chantier sur lequel il avait travaillé (...). Il m’a fait comprendre qu’il avait eu le temps de préparer le lieu où il l’a enterrée et qu’il s’était servi pour cela d’une pioche. Pas le soir même mais bien avant."

Depuis son placement en détention provisoire à l'été 2021, Cédric Jubillar, 37 ans, a souvent eu des versions contradictoires et continue de clamer son innocence. Il doit être jugé le 22 septembre prochain devant la cour d'assises d'Albi.

Alixan Lavorel