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Police-Justice

"Il m’a dit avoir étranglé Delphine": une ancienne compagne de Cédric Jubillar témoigne

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Dans les colonnes du Parisien, une ancienne petite-amie de Cédric Jubillar confie que ce dernier a formulé des aveux sur le meurtre de sa compagne Delphine, disparue en 2020.

"Un jour, il m’a dit que nous étions comme Bonnie and Clyde". Dans les colonnes du Parisien, une ancienne compagne de Cédric Jubillar, qui sera bientôt jugé pour le meurtre de Delphine Jubillar, s'est confiée sur sa relation avec le détenu, qui aurait récemment formulé des aveux au parloir de sa prison de Haute-Garonne.

Des déclarations initialement parues dans La Dépêche du Midi, sur lesquelles la jeune femme est revenue pour le quotidien. "Il est déjà arrivé qu’il me menace physiquement au parloir et qu’il me balance des trucs dingues sur ce qu’il avait pu faire à Delphine", confie celle qui est entré en contact avec Cédric Jubillar début 2021, après la disparition de sa femme.

"Il m’a dit avoir étranglé Delphine et a même imité sur moi le geste qu’il aurait fait pour la tuer", raconte-t-elle, en affirmant que Cédric Jubillar avait assuré que "tout s'était passé à l'intérieur de la maison, dans le salon, sans un bruit quasiment".

Des versions contradictoires

Depuis sa disparition dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, le corps de Delphine Jubillar reste introuvable. À son ancienne petite-amie, il aurait "expliqué avoir caché le corps (...) sur une exploitation agricole (...) pas très loin d’un chantier sur lequel il avait travaillé (...). Il m’a fait comprendre qu’il avait eu le temps de préparer le lieu où il l’a enterrée et qu’il s’était servi pour cela d’une pioche. Pas le soir même mais bien avant."

La témoin, qui explique ne pas avoir contacté le détenu depuis "trois semaines" et ne plus vouloir "continuer dans ces conditions" leur relation, affirme que "ses versions des faits (...) évoluaient toujours un peu" au fil du temps et ne pas savoir "ce qui pouvait être vrai".

Pour ce qui est du mobile du meurtre, qui reste à ce jour flou, elle explique que Cédric Jubillar lui avait confié des différends avec son épouse "au sujet de la maison et de la garde des enfants". Mais selon elle, "il a besoin d'être dans un rapport de domination".

"Je lui ai même demandé s’il pourrait me tuer un jour. Il m’a répondu: 'Je l’ai déjà fait une fois, je peux le faire deux fois mais si tu ne me trompes pas, tu n’as rien à craindre'", ajoute la jeune femme.

Depuis son incarcération à l'été 2021, Cédric Jubillar, 37 ans, a souvent eu des versions contradictoires et continue de clamer son innocence. Il doit être jugé le 22 septembre prochain devant la cour d'assises d'Albi.

Lucie Valais Journaliste BFMTV