"On nage en plein délire": les avocats de Cédric Jubillar affirment qu'il "n'a rien confié" à sa dernière compagne

"On nage en plein délire". Les avocats de Cédric Jubillar se montrent particulièrement virulents après l'audition de la dernière compagne de leur client ce mercredi. Ce dernier "ne s'est jamais confié à elle", selon Emmanuelle Franck, l'une de ses avocats, sur BFMTV ce vendredi 25 juillet.
"Il n'a absolument rien confié à cette femme", selon l'avocate, rappelant que Cédric Jubillar "clame (s)on innocence depuis quatre ans et demi". Alexandre Martin, l'autre avocat, déplore qu'"on est en train de nous sortir un témoin du chapeau" et une "énième version" partagée par "des personnages (...) un peu sulfureux qui cherchent à prendre la lumière".
"Ce n'est pas très sérieux sur le fond, on s'interroge sur les mobiles qui peuvent pousser cette femme à raconter des choses qui ne correspondent pas à une réalité", s'interroge Alexandre Martin.
"Il m'a dit qu'il l'avait étranglée"
La dernière compagne de Cédric Jubillar a été entendue ce mercredi par les enquêteurs durant près de quatre heures. "Je lui ai demandé clairement si c'était lui qui avait tué Delphine. Il m'a répondu par l'affirmatif", a expliqué la jeune femme face aux enquêteurs.
"Il m'a dit qu'il l'avait étranglée et en même temps il a fait le geste sur lui en mettant son bras autour de son cou", décrit-elle alors.
"Cédric m'a dit s'être débarrassé de la doudoune blanche de Delphine en la brûlant ainsi que des vêtements lui appartenant et qu'il portait au moment du meurtre"; précise aussi la dernière compagne de Cédric Jubillar. Selon elle, le principal suspect lui a dit "que rien ne pouvait le relier au meurtre".
Cédric Jubillar s'était déjà confié dans le passé
Dans les colonnes du Parisien le 10 juillet dernier, cette trentenaire expliquait avoir reçu les confidences en avril de Cédric Jubillar quant au meurtre de Delphine, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, dans le Tarn.
Elle expliquait alors que Cédric Jubillar lui aurait indiqué avoir enterré le corps de son épouse "sur une exploitation agricole (...) pas très loin d'un chantier sur lequel il avait travaillé".
"Il m'a fait comprendre qu'il avait eu le temps de préparer le lieu où il l'a enterrée et qu'il s'était servi pour cela d'une pioche. Pas le soir même mais bien avant", poursuivait-elle auprès de nos confrères.
Dans cette affaire, plusieurs codétenus du principal suspect ont expliqué avoir reçu des confidences de Cédric Jubillar. Parmi eux, Marco, un ancien codétenu, qui disait déjà qu'il se vantait d’être le détenu le plus célèbre du Tarn, et qui disait déjà, en 2023, que son compagnon de cellule lui avait avoué le meurtre de sa femme. Ainsi que le fait qu’il l’avait enterrée sous un arbre près d’une ferme qui a brûlé.
Le procès de Cédric Jubillar est prévu le 22 septembre prochain, l'occasion pour le principal suspect de "s'expliquer publiquement", selon ses avocats. Un procès au cours duquel sa dernière compagne "n'a pas vocation à être" partie civile, selon les deux avocats. Ils estiment qu'"elle ne connaissait ni Cédric ni Delphine au moment des faits" et qu'elle "n'a subi aucun préjudice".
Delphine Jubillar, infirmière et mère de deux enfants, a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, en plein couvre-feu lié à la pandémie de Covid-19, à Cagnac-les-Mines, dans le Tarn près d'Albi. Son corps n'a jamais été retrouvé et Cédric Jubillar n'a jamais avoué le crime aux enquêteurs. Malgré cela, les enquêteurs ont progressivement acquis la conviction que Cédric Jubillar avait tué son épouse alors qu'elle venait de lui annoncer son intention de divorcer.