Attentats de Paris: Ahmed Dahmani, un suspect au coeur de l'enquête

Ce Belge de 26 ans, proche de Salah Abdeslam, est incarcéré en Turquie depuis le 14 novembre dernier. Les enquêteurs le soupçonnent d'avoir aidé à préparer les attentats de Paris, et d'avoir voulu planifier d'autres attaques en Europe.

Le 4 août dernier, Salah Abdeslam, membre du commando des terrasses lors des attentats de Paris, est contrôlé alors qu'il embarque en Grèce sur un ferry, direction l'Italie. A ses côtés, un autre homme, qui intéresse de très près les enquêteurs aujourd'hui: Ahmed Dahmani, 26 ans. Ce Belge, proche du terroriste actuellement en fuite, a été arrêté le 16 novembre à Antalya, soupçonné à ce moment-là d'être impliqué dans un trafic de migrants. 

Depuis, l'examen de ses contacts téléphoniques démontre en réalité son implication dans les attentats perpétrés par l'Etat islamique, révèle Le Parisien. Selon une source proche du dossier, "Dahmani était en relation téléphonique avec deux commandos de Daech en Europe". Des commandos destinés à commettre d'autres attaques que celles de Paris.

Une vie passée à Molenbeek

Ainsi, deux autres suspects, avec qui Ahmed Dahmani a communiqué, sont dans le viseur du renseignement, Fosi B., un Algérien de 28 ans, et Faysal A., un Pakistanais de 34 ans. Tous deux étaient chargés de commettre des attentats dans un autre pays européen que la France, selon les enquêteurs. Ils ont été arrêtés dans un foyer en Autriche, le 10 décembre dernier.

Comme beaucoup d'autres membres de la nébuleuse liée aux attentats de Paris, Ahmed Dahmani a grandi à Molenbeek, en région bruxelloise. C'est à l'âge de 12 ans qu'il commet son premier vol, le point de départ vers la délinquance, rapporte Le Parisien, citant notamment à son casier judiciaire le trafic de drogue, violences, ou encore port d'armes. Au total, son nom est cité dans pas moins de 51 affaires. Les enquêteurs espèrent aujourd'hui qu'il détient des informations sur la cavale de son complice de toujours, Salah Abdeslam. L'homme reste introuvable depuis les attentats.

A. G.